Vous consultez la nouvelle version du site. Pour accéder à l'ancienne version, cliquez ici.
Flash info
Occupation illégale de parcelle à Akoupé-Zeudji : les instigateurs passent aux aveux devant la gendarmerie
25 mars 2025, 11:34

Les squatters qui ont occupé illégalement les terrains du Fonds de prévoyance militaire font l'objet d'une enquête

Ecoutez cet article en audio

Lire
Continuer
Pause
Arrêter
Convoqués lundi 24 mars par la gendarmerie sur ordre du procureur de la République, les instigateurs de l’occupation illégale des parcelles du Fonds de prévoyance militaire (FPM) à Akoupé-Zeudji ont finalement reconnu les faits. Selon des sources proches du dossier, bien que non confirmées par les enquêteurs, les quatre suspects n'ont eu aucune difficulté à avouer leur implication dès le début de l’enquête menée par la brigade de recherche. Ces derniers ont admis ne pas détenir un Arrêté de Concession Définitive (ACD) pour les parcelles en question, reconnaissant avoir tenté d’en obtenir un avant de découvrir que le terrain était déjà couvert par un ACD au nom du FPM.

L’objectif de cette enquête est d’identifier d’éventuels réseaux criminels ayant profité de cette situation en échange de contreparties financières et de déterminer les responsabilités dans cette affaire complexe.

Les enquêteurs, apprend-on, ont posé des questions directes et précises aux suspects : « Disposez-vous d’une autorisation d’aménagement du site des 541 ha ? Avez-vous un arrêté d’approbation du plan de lotissement ? Possédez-vous un ACD vous autorisant à vous installer sur le site ? Aviez-vous un permis de construire avant d'entamer les travaux ? Avez-vous un acte notarié d’achat pour ces sites ? ». Face à ces interrogations, les instigateurs de l’occupation illégale n'ont pu fournir de réponses satisfaisantes.

Par contre, un élément nouveau révélé au cours des auditions indique qu’une entreprise nommée Terre Ivoire est à l’origine du lotissement sur la parcelle appartenant au FPM qui détient en effet l’ACD pour ces terrains. Désormais, pour faire respecter la loi, ce lotisseur devient une partie prenante au litige et s'expose à des poursuites judiciaires. En outre, les clients de ce groupe (Terre Ivoire et les instigateurs) se seraient lourdement endettés pour construire sur ces parcelles et auraient même organisé des manifestations, bien qu’ils n’aient aucun droit légal sur ces terrains.

Finalement, c’est en fin de soirée de ce lundi que les quatre suspects ont été libérés. Toutefois, un rendez-vous a été fixé pour la semaine prochaine afin de poursuivre les investigations.

Ce litige s'inscrit dans un projet de lotissement de 910 hectares, visant à favoriser l’urbanisation et à offrir des terrains tant aux habitants qu’aux investisseurs. L’enquête s’appuie sur les dispositions du Code foncier et du Code pénal, qui prévoient des sanctions sévères pour l’occupation illégale des terres. Si les accusations sont confirmées, les suspects risquent des poursuites pour occupation illégale, escroquerie foncière, et même association de malfaiteurs.

Modeste KONE

Donnez votre avis