Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert s'adressant mercredi 17 avril 2025 aux guides religieux
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, rencontrant les guides religieux le mercredi 16 avril 2025 à Abidjan Cocody, a annoncé la tenue d’une révision de la liste électorale (RLE), après l’élection présidentielle prévue le 25 octobre.
« La Commission centrale comprend les préoccupations des partis politiques, mais elle insiste sur le fait que dans un pays qui bâtit minutieusement sa démocratie, il n’est plus approprié de multiplier les exceptions. Sans refuser catégoriquement une nouvelle révision en 2025, elle l’envisage au mieux après la tenue de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 », a affirmé Coulibaly-Kuibiert.
Il a expliqué que la date du 25 octobre pour l’organisation de la présidentielle s’impose à la CEI, sauf révision constitutionnelle. « D’un point de vue juridique, l’article 55 de la Constitution ivoirienne oblige la CEI à organiser le premier tour de l’élection du Président de la République le dernier samedi du mois d’octobre de la cinquième année du mandat du Président de la République en fonction », a-t-il argumenté.
Le président de la CEI a souligné que l’organisation d’une RLE après la présidentielle « ne contrarie en rien la loi puisque l’article 11 alinéa 1 du Code électoral dispose que la période d’établissement de la liste électorale ainsi que les modalités pratiques de son exécution sont fixées par décret, sur proposition de la CEI ».
Pour lui, les partis politiques, notamment ceux de l’opposition, font un mauvais procès à l’institution en charge de l’élection. « In fine, l’objectif de cette campagne menée contre nous semble être le discrédit par tous les moyens de la Commission électorale indépendante », a-t-il conclu.
Pour rappel, les partis politiques de l’opposition, en l’occurrence le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), se sont retirés de la CEI, arguant un manque d’impartialité et de transparence. Ils réclament, entre autres, une RLE avant la présidentielle d’octobre, un audit de la liste électorale et une réforme de la CEI.
(AIP)
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