En Côte d'Ivoire, malgré des progrès notables en matière d’éducation, l’égalité entre filles et garçons reste un défi. Selon l’UNESCO, pour 100 garçons scolarisés, seules 72 filles le sont, ce qui impacte leur confiance, leur visibilité sociale et leur avenir. Le sport, longtemps perçu comme un simple loisir, s’impose aujourd’hui comme un levier d’émancipation féminine.C’est tout le sens du programme Fighters NextGen, lancé en novembre 2024 à Abidjan par l’Abidjan Basket Club Fighters (ABC Fighters). Ce projet accompagne une trentaine de jeunes filles âgées de 16 à 23 ans à travers des entraînements intensifs, mais aussi des ateliers sur le leadership, la santé mentale, la nutrition ou encore la gestion financière. L’objectif affiché : former plus de 400 jeunes filles d’ici fin 2025 dans différentes communes du Grand Abidjan.L’initiative bénéficie du soutien de Yango, entreprise spécialisée dans la mobilité, qui souhaite ancrer son engagement social au cœur des quartiers. Ce partenariat incarne une volonté partagée d’utiliser le sport comme outil d’inclusion et d’autonomisation durable.À l’approche de l’Afrobasket féminin 2025, organisé pour la première fois en Côte d’Ivoire, les regards se tournent vers cette jeunesse féminine en quête de modèles. Pour Moussa Diarra, président de la Fédération ivoirienne de basketball, cet événement représente une « opportunité unique d’inspirer toute une génération ». À travers ces dynamiques croisées, le sport devient bien plus qu’un jeu : un tremplin vers l’égalité.
Donnez votre avis