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RHDP : Les prémices d’une inéluctable victoire avec ou sans Ouattara
26 mai 2025, 15:57

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Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (RHDP) a démarré sur des chapeaux de roue, ses pré-congrès dans plusieurs régions du pays, avant la grand-messe du 21 juin 2025 au Parc des expositions à Abidjan, qui sera suivie par la Convention de désignation de son candidat, le lendemain 22, dans le plus grand stade de l’Afrique de l’Ouest, le stade Olympique Alassane Ouattara d’Ébimpé.

En 2010, l’ancien parti au pouvoir, obnubilé par un patriotisme débridé, s’était donné pour slogan de campagne « On gagne ou on gagne », sans avoir pris le soin de travailler sur le terrain, croyant que les mobilisations dans la rue étaient synonymes de victoire. La suite de cet optimisme est connue de tous : derrière le slogan « on gagne ou on gagne », se cachait la félonie des armes et de l’annulation des résultats dans plusieurs régions du pays pour s’arroger une pâle victoire. Aujourd’hui, au pouvoir, si l’on s’en tenait au bilan, l’on pouvait dire que le RHDP n’a même pas besoin de battre campagne pour s’assurer une victoire éclatante, au soir du 25 octobre 2025. Mais contrairement au FPI ou à la LMP en 2010, pour le RHDP, une élection reste une élection.

La meilleure manière de gagner le cœur des populations, c’est l’occupation permanente du terrain et c’est ce à quoi s’attelle le parti au pouvoir, malgré sa domination sans partage sur l’échiquier politique. À cinq petits mois de cette élection, la question qui taraude tous les esprits, est celle-ci : Ouattara sera-t-il candidat ou pas ? Pour certains tenants de l’opposition, le chef de l’État veut briguer un autre mandat, tout simplement parce que sans lui, son parti n’aurait aucune chance de s’en sortir face à ses adversaires. Mais ceci est une méconnaissance abyssale de la réalité politique actuelle ou la manifestation d’une mauvaise foi qui ne peut résister à une réalité irréfragable du terrain. Aujourd’hui, sur l’échiquier politique, le RHDP est de très loin, le seul parti à être implanté dans toutes les localités de toutes les régions et de tous les districts du territoire. Lors des dernières élections, le PDCI-RDA, le plus vieux parti politique de la Côte d’Ivoire et qui a géré le pays sans partage pendant près 40 ans, n’a même pas pu aligner des candidats dans toutes les circonscriptions du territoire. Le FPI, devenu aujourd’hui PPA-CI, ancien parti au pouvoir, n’est pas lui aussi parvenu à aligner des candidats dans quasiment la moitié des circonscriptions du pays. À l’Assemblée nationale, au Sénat, au niveau des mairies et des conseils régionaux, le RHDP règne sur les deux tiers des postes électifs. En termes d’animation au quotidien, il ne se passe pas de weekend sans que les cadres du RHDP n’investissent le terrain. En face, l’on assiste à une sorte de messianisme politique où en dehors du président qui fonctionne comme un gourou, il n’y a aucune alternative pour, ne serait-ce que sauver la face au soir du 25 octobre.

Au niveau du PDCI-RDA, Tidjane Thiam qui est déjà forclos, se la coule douce sur les bords de la Seine. Au PPA-CI, les ‘‘Gbagbo ou rien’’ continuent d’imposer leur diktat à l’aune du populisme avec un Gbagbo aussi forclos. En dehors des incantations et des opérations qui se limitent aux réseaux sociaux, aucune autre alternative n’est admise. À cinq mois d’une élection, le RHDP, en plus de son statut de parti au pouvoir, a quadrillé tout le territoire. Peut-on douter de sa victoire au soir du 25 octobre ? Cette éventualité pourrait relever de la politique fiction ou d’un miracle. Sous un autre angle, faisons un raisonnement par l’absurde : Même si par extraordinaire, tous ceux dont les noms circulent sont candidats, pourront-ils tenir face au RHDP ? Que pourrait Charles Blé Goudé qui n’a aucun élu et qui n’est plus le Blé Goudé de la Refondation ? Que pourrait un Guillaume Soro esseulé et abandonné par tous ses lieutenants ? Que pourrait Laurent Gbagbo, ancien président de la République, aujourd’hui très affaibli avec un parti émietté qui peine à assurer sa cohésion interne ? Que pourrait enfin un Tidjane Thiam dont l’autorité s’effrite de jour en jour, qui a passé 23 années hors du pays et qui n’a parcouru que 10 villes sur 201 avec un PDCI-RDA vidé de ses cadres les plus valeureux ? Il est vrai que les chemins de l’Eternel sont insondables, mais sauf un séisme politique sans précédent, l’on peut affirmer que le RHDP sortira victorieux de cette élection, avec ou sans Ouattara. Ce n’est pas un triomphalisme béat, mais le constat de la réalité du terrain et des forces en présence en dit long.

Bernard KRA

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