Radiation de Tidjane Thiam : une décision qui n’éteint pas l’espérance (Hamed Koffi Zarour, militant PDCI-RDA)
Après la radiation de Laurent Gbagbo, Blé Goudé, Guillaume Soro, la justice vient aussi d’ordonner la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale
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La justice ivoirienne a prononcé, ce mardi, la radiation de Tidjane Thiam président du PDCI-RDA et candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025 de la liste électorale.
Cette décision suscite de vives réactions et une vague d’indignation chez les observateurs de la scène politique ivoirienne, mais surtout parmi les militants du PDCI-RDA. Ces derniers y voient une tentative manifeste d’éliminer leur champion de la course à la magistrature suprême.
Dans le même élan, Hamed Koffi Zarour, militant du PDCI-RDA, estime que cette radiation répond à une volonté politique claire : celle de freiner l’ascension d’un homme qui dérange. Non pas par la virulence de ses propos, mais par la force tranquille de sa présence.
Pour autant, affirme-t-il, cette décision n’éteint en rien l’espérance portée par un peuple.
Le 22 avril 2025, la justice a prononcé la radiation de M. Tidjane Thiam, Président du PDCI-RDA, de la liste électorale, au motif qu’il aurait perdu la nationalité ivoirienne.
Cette décision n’est pas anodine. Elle n’est pas technique. Elle est historique. Et elle engage la conscience nationale.
Car ce n’est pas seulement un homme que l’on tente d’écarter. C’est un mouvement. Une voix. Une vision. Un espoir.
UNE DÉCISION QUI INTERROGE LA NATION
Le Président Tidjane Thiam détient un certificat de nationalité ivoirienne, délivré par l’État ivoirien en 2020. Ce document, officiel, régulier, n’a fait l’objet d’aucune annulation administrative ou judiciaire. Il a servi de base à son enrôlement électoral, validé par la CEI.
Or, le tribunal a décidé de remettre en cause cette inscription, en invoquant une supposée perte de nationalité liée à l’obtention antérieure de la nationalité française. Mais cette interprétation ne repose sur aucun acte officiel de retrait ou de déchéance de nationalité.
Elle soulève donc une question fondamentale : peut-on, dans un État de droit, remettre en cause la citoyenneté d’un homme sans jugement ni procédure régulière ? Peut-on radier un citoyen sans avoir au préalable invalidé le document qui prouve sa nationalité ?
Si tel est le cas, alors nul n’est à l’abri. Et c’est la stabilité juridique même de notre démocratie qui est en jeu.
UNE DÉMARCHE QUI DÉPASSE LE JURIDIQUE : LE DÉNI D’UNE CANDIDATURE
Au-delà du droit, l’intention politique est transparente : il s’agit de bloquer la marche d’un homme qui dérange, non par la violence de ses mots, mais par la force tranquille de sa présence.
Car Tidjane Thiam incarne quelque chose de rare dans notre vie publique :
• L’union au-delà des clivages.
• La compétence au service du bien commun.
• L’exigence républicaine, sobre mais ferme.
• L’aspiration d’une génération entière qui n’a plus peur de rêver d’un État juste et moderne.
L’éliminer par une décision judiciaire, c’est refuser au peuple ivoirien le droit de choisir librement son avenir.
C’est voler une élection avant même qu’elle n’ait eu lieu.
UN MOMENT DE VÉRITÉ POUR NOTRE DÉMOCRATIE
Cette décision place la République face à elle-même.
Le droit doit-il être un outil au service de la justice ou un instrument de régulation des ambitions politiques ?
La justice doit-elle garantir l’égalité des citoyens ou devenir la gardienne d’un équilibre politique fragilisé ?
Ce moment est grave. Mais il est aussi révélateur.
Car si l’on peut radier un homme de la liste électorale, on ne peut pas radier une idée du cœur des Ivoiriens. Si l’on tente de faire taire une voix par la procédure, on ne pourra jamais faire taire une espérance portée par tout un peuple.
UNE RÉPONSE DIGNE, LÉGALE ET DÉTERMINÉE
Nous faisons confiance aux institutions. Nous croyons au droit, au recours, à la vérité. Et nous savons que la maturité du peuple ivoirien sera à la hauteur de cette épreuve. Le combat continue. Par les voies légales. Par le dialogue. Par la mobilisation pacifique. Par l’intelligence collective.
Tidjane Thiam est, et demeure, un fils de la Côte d’Ivoire.
Il n’a jamais renié son pays. Il l’a toujours servi, par son savoir, par son intégrité, par son engagement.
Le peuple ne s’y trompe pas : il reconnaît les siens.
ON PEUT RAYER UN NOM, PAS UNE DESTINÉE
Le verdict est tombé. Il ne clôt pas une page. Il en ouvre une autre.
Car ceux qui croient avoir gagné une bataille juridique viennent peut-être de réveiller une force démocratique qu’ils ne mesurent pas.
La justice a parlé. Le droit suivra son cours. Mais le peuple, lui, continue d’avancer.
Et l’histoire, toujours, donne raison à ceux qui marchent avec le peuple.
Hamed Koffi Zarour
Militant du PDCI-RDA
Citoyen engagé pour la paix, la justice et la souveraineté
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