Le retrait du PDCI et du PPA-CI n’altère en rien la fiabilité de la liste électorale, soutient la CEI
La CEI multiplie ses actions en vue de rassurer les Ivoiriens
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Le directeur des études et de l’éducation civique de la Commission électorale indépendante (CEI), Édouard Djoussou, invité à la tribune de l’Agence ivoirienne de presse (AIP) — plateforme d’échange et d’information sur l’actualité nationale et internationale — ce jeudi 17 avril 2025, a affirmé que le retrait du PDCI-RDA et du PPA-CI des activités de la CEI n’entame en rien la fiabilité de la liste électorale.
« C’est regrettable que des partis qui étaient membres de la Commission se soient retiré. Mais cette suspension n’altère en rien, enfin je ne vois pas de lien objectif, ce n’est pas ça qui fait que la liste est fiable ou pas. Ce n’est pas leur présence qui fait que la liste est fiable », a-t-il soutenu.
Ces deux poids lourds de l’opposition ont annoncé, vendredi 11 avril 2025, la suspension de leur participation aux activités de la CEI. Ils dénoncent plusieurs irrégularités constatées dans la liste électorale, ainsi qu’un parti pris de l’organe en faveur du parti au pouvoir. Ils réclament, par ailleurs, l’ouverture d’un dialogue politique avec le gouvernement afin de trouver un consensus.
Selon l’émissaire de la CEI, le PDCI et le PPA-CI sont des organisations politiques respectables et autonomes, qui prennent leurs décisions en toute responsabilité, après avoir pesé les opportunités et les conséquences. Toutefois, il estime qu’il ne faut pas établir de lien entre leur retrait et la crédibilité de la liste électorale.
Il a rappelé que cette liste n’a pas été constituée en 2024, mais lors de la refonte opérée entre 2008 et 2009, dans un contexte où l’état civil avait été détruit dans certaines zones du pays. Cette refonte permettait à tout citoyen de s’inscrire sur la liste électorale au moyen de la carte nationale d’identité, d’une attestation d’identité, d’un certificat de nationalité ou d’un extrait d’acte de naissance.
Minimisant ce retrait sans le dire explicitement, M. Djoussou a précisé : « Je ne voudrais pas dire que c’est un épiphénomène », soulignant que chaque organisation politique agit selon sa propre logique. Il a ajouté que la CEI, pour sa part, poursuit son travail dans le strict respect de la loi.
« La loi ne prévoit pas que les activités de la CEI s’arrêtent en cas de retrait de deux partis. L’activité continue donc. La révision de la liste électorale suit son cours », a-t-il insisté.
Et de conclure : « Ce n’est pas la présence de X ou Y qui garantit le respect de la loi. C’est l’engagement de l’organe lui-même. Et même si cet organe ne respectait pas la loi, tout citoyen a le droit de saisir les tribunaux. »
Lambert KOUAMÉ
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