Le ciel est tombé sur la Côte d’Ivoire le 8 juillet 2020. Alors qu’on s’y attendait le moins, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, revenu de France le 2 juillet, après des soins de deux mois, a tiré sa révérence. Il est mort à la tâche. Tombé sur le champ d’honneur suite au Conseil des ministres auquel il a participé tout en affichant bonne mine. On peut le dire, le candidat du Rhdp, à la présidentielle d’octobre prochain n’aura pas vécu inutile. L’annonce de sa mort a déclenché de la consternation et de l'effondrement. Il ne pouvait pas en être autrement. Car, comme le disait le président Laurent Gbagbo, « quand un homme marche, il laisse des traces ». Et Amadou Gon Coulibaly a laissé des traces indélébiles dans la mémoire de chacune et chacun des Ivoiriens dans l’œuvre de développement de la Côte d’Ivoire. Des œuvres qui, à n’en point douter, vont se cristalliser dans la mémoire collective ivoirienne. Le premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, pour qui, l’arrière-grand-père de AGC, Péléforo Gon Coulibaly fut si déterminant dans la suite de sa carrière politique, ne croyait pas si bien dire : « Le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu ». Oui, les Ivoiriens ont apprécié le bonheur AGC, arraché brutalement, à notre affection. Unanimement, toute la classe politique pleure encore ce grand homme, fidèle, loyal, rigoureux, véritable chef d’orchestre de la politique d’émergence de la Côte d’Ivoire initiée par son mentor le Président Alassane Ouattara. Les homologues du chef de l’Etat, partout dans le monde, les Nations unies qui ont mis en berne leur drapeau, traduisent de la grandeur d’AGC. Au niveau local, les différentes formations politiques, le Pdci-Rda, le FPI toutes tendances confondues, la société civile se sont jointes à la famille politique d’AGC, le Rhdp, pour saluer la mémoire, d’un homme fidèle, loyal, intègre et rigoureux et qui ne trainait aucune casserole. Ces messages unanimes démontrent, contrairement aux supputations selon lesquelles, il n’était pas populaire, charismatique que sa réputation a dépassé les frontières de la Côte d’Ivoire. Oui, la preuve est faite qu’AGC est un homme de renommée mondiale. Pour sa succession, que les uns et les autres sachent raison garder et arrêtent les spéculations pendant que le corps est encore tout chaud. A juste titre, le Secrétaire général de la présidence, Patrick Achi rappelle à toutes fins utiles: « Pour la Côte d’Ivoire, nous devons au contraire plus que jamais nous inspirer de la personnalité d’Amadou Gon Coulibaly, de son extrême humilité et de son exigence ». Que les gens ne s’inquiètent pas pour le Rhdp, car, le parti des Houphouetistes, au-delà des individus, est un système. Quel que soit Alpha, le Rhdp aura son candidat à la présidentielle du 31 octobre. Et, ce candidat remportera toutes les voix qui devraient revenir à AGC. Tout le reste n’est que de vaines spéculations. Que les gens s’occupent de leur propre maison que du Rhdp. Comme l’a dit avec force, Birago Diop, « En Afrique les morts ne sont pas morts ». AGC n’est pas mort ! Son esprit plane sur le Rhdp et le parti Houphouetiste s’active à ce que sa mémoire soit honorée avec la victoire du candidat du Rhdp au premier tour de la présidentielle. Ce sera le plus bel hommage à rendre à celui que tous appellent affectueusement le « Lion ». Ce vendredi, il regagnera à jamais son arrière-grand-père, Péléforo Gon Coulibaly, non moins célèbre, dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Il l’accueillera chaleureusement dans ses bras avec ses mots: « Merci mon sang d’avoir perpétué notre réputation ! ». Vive AGC !
MT