Le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé, a reussi à qualifier son équipe pour la finale de la CAN 2019, brisant ainsi une malédiction longue de 17 ans.
Au sortir d'une demi finale âprement disputée contre la Tunisie, Aliou Cissé, conscient de l'exploit que venaient de réaliser ses joueurs, a tout de même eu une pensée pour son prédécesseur Alain Giresse, aujourd'hui sélectionneur de la Tunisie et adversaire du soir.
"C'est une fierté. Ça faisait dix-sept ans qu'on n'était pas arrivés à ce niveau, depuis ma génération en 2002 (défaite 3-2 aux t.a.b. contre le Cameroun). Je félicite Alain Giresse car il m'a légué un groupe et il m'a permis de mieux le connaître. On a eu de longues discussions. Cette qualification est aussi pour lui, car il a fait un bon boulot au Sénégal. Il fait partie aussi de ce travail-là", a confié Aliou Cissé en conférence de presse.
Par ailleurs le selectionneur des Lions de la Teranga a rappelé les conditions dans lesquelles il a accédé à la tête de cette équipe. '' Les dirigeants du football sénégalais voulaient des blancs qui leurs demandaient énormément d'argent. Je suis allé supplier El Hadji Diouf et certains anciens footballeurs d'aller demander au gouvernement de me recruter. Mais, c'était difficile parce que le ministre voulais Alain giresse (Francais) qui demandait des millions de francs. Après de longues semaines de discussions avec le Français sans entente, le ministre m'a invité dans un bureau et j'ai saisi l'opportunité pour lui dire: " je ne cours pas après les millions. Permettez-moi juste de servir mon pays. Aujourd'hui, j'ai battu plus de 9 grands coachs européens dépuis les phases éliminatoires pour arriver en finale . Dieu m'a aussi permit de battre Alain Giresse aujourd'hui pour interpeller les dirigeants africains de donner la chance à leurs frères au lieu de passer le temps à courir derrière des blancs ", a declaré Aliou Cissé.
G Z