Gagnoa : des élèves et leurs maîtres font cours dans la précarité totale à Sérihio





gagnoa-des-eleves-et-leurs-maitres-font-cours-dans-la-precarite-totale-a-serihio

Une école primaire publique de Sérihio où les cours sont dispensés sans la moindre commodité



Les conditions de travail des élèves et des instituteurs de Djangoménou, une bourgade de la sous-préfecture de Sérihio, dans le département de Gagnoa, sont difficiles.

C'est dans des salles de classe de fortune recouvertes de paille, sans porte ni fenêtre que les apprenants tenant à réussir comme leurs camarades d'Abidjan font cours, à même le sol.

Dans cette localité, les détenteurs du savoir ne sont pas des rois. Il n'y a pour l'instant aucun bâtiment sorti de terre pour les loger avec leurs familles. Leur souffrance ne se limite pas à ce niveau. Aucune classe n'est dotée en matériel didactique pour faire cours convenablement.

Le rêve de voir leur apprenant réussir les oblige à dispenser le savoir. Tel un voyage sans ticket, le directeur de cette école n'a pas de bureau. D'ailleurs, selon nos informations, aucun projet pour résoudre ce problème n'est pour l'instant d'actualité. Il en est de même pour la construction de latrines pour mettre l'intimité des enseignants et de leurs élèves à l'abri des regards indélicats.

Point besoin d'attendre l'ordre de l'inspecteur et conseiller pédagogique de cette zone en cas de fortes pluies pour quitter les lieux. Cela s'impose immédiatement aux maîtres et aux apprenants s'ils ne veulent pas être trempés dans les instants qui suivent.

Décider de préparer les cours à la tombée de la nuit, c'est accepter de souffrir avec les lampes rechargeables qui, elles-mêmes, sont alimentées difficilement faute de courant électrique sur place. Pas de choix à faire entre l'eau courante et l'eau de puits où de marigots parce que la pompe hydrologique est pratiquement hors d'usage.

En attendant, la construction d'un centre de santé et d'une pharmacie qui n'est vraiment pas imminente, les patients sont traités à l'indigénat. Les autorités sont sollicitées pour doter le village d'une école primaire publique, d'un bureau de directeur avec des commodités pour dispenser convenablement les cours et en centre de santé pour éviter souvent de parcourir des distances pour se rendre à Sérihio, Gagnoa ou Sassandra en cas d'urgence.

Touré Boa

Correspondant régional  

 

 

Partarger cet article

Tags

En lecture en ce moment

Présidentielle 2020 : "Ce que risque Ouattara s’il est candidat"

La phrase assassine de Bédié