Agression du député sénégalais Guy Marius Sagna : le parlement de la CEDEAO se prononce





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Dans un communiqué dont nous avons reçu copie le mardi 1er octobre 2024, la députée ivoirienne Adjaratou Traoré, 2e vice-présidente du parlement de la CEDEAO, s'exprime suite à l'agression de Guy Marius Sagna, député du Pastef, parti au pouvoir au Sénégal, et également parlementaire de la CEDEAO.

Dans cette note, la deuxième vice-présidente du parlement de la CEDEAO insiste sur l'importance pour les députés de la communauté de respecter scrupuleusement les lois nationales lorsqu'ils entreprennent des activités en dehors des cadres officiels. « Nous devons veiller à ce que nos actions restent conformes aux législations locales afin de préserver l'intégrité de notre institution. Cet incident montre combien il est essentiel de concilier nos engagements communautaires avec le respect des souverainetés nationales. Nos actions doivent refléter les valeurs de la CEDEAO tout en respectant les lois de chaque État membre », a déclaré Adjaratou Traoré.

Dans un courrier adressé au Bureau du parlement de la CEDEAO, le ministre de l'Administration territoriale du Togo a fait état d'annonces par une radio togolaise relatives à une rencontre que le député Guy Marius Sagna organisait avec la plateforme de l'opposition togolaise et des syndicats de plusieurs corporations, alors qu'aucune demande officielle pour l'organisation d'une manifestation publique n'avait été soumise ni autorisée, rappelle le document. En marge de la session extraordinaire qui se tient à Lomé, le bureau, examinant cette affaire, a demandé au député de surseoir à cette rencontre. Une proposition rejetée par celui-ci, qui a organisé cette rencontre publique avec des partis de l'opposition togolaise sans autorisation officielle. C'est dans cette atmosphère qu'est survenu l'incident, explique la note.

Cette situation a provoqué une réaction immédiate du Bureau du parlement, qui a exprimé ses inquiétudes quant à l'impact potentiel de cet acte sur l'image de l'institution et la confiance des États membres. Cet incident a poussé le bureau à annoncer un renforcement des directives encadrant les activités des députés communautaires hors des sessions parlementaires, afin de prévenir toute forme d'ingérence dans les affaires internes des États membres et d'éviter toute infraction aux législations locales, ainsi que des situations similaires à l'avenir.

Alors qu'il participait à une réunion du parti de l'opposition Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) le 29 septembre 2024, des individus non identifiés ont fait irruption et l'ont agressé physiquement, rappelle-t-on.

Lambert KOUAME : Source le quotidien l’Expression

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