Mesures de renforcement de la sécurité routière : les forces de l’ordre encore pointées du doigt





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Le gouvernement a initié un programme en vue de renforcer la sécurité routière. Notamment en intégrant la vidéo-verbalisation et en corsant les sanctions. Si pour des usagers, c’est une décision salutaire, pour d’autres, elle comporte des limites.
Selon Alassane Koné dit Alasco, chauffeur de minicar communément appelé gbaka, que nous avons rencontré à N’Dotré, c’est une mesure qu’il faut saluer. Mais, pense-t-il, il faut revoir le cas des policiers qui profitent de la situation. "C’est bien que l’État ait décidé de mettre en vigueur les contrôles routiers. Parce que plusieurs véhicules roulent sans les pièces, chose qui n’est pas prudent pour nous-même et pour les passagers. Mais l’Etat doit revoir le cas des policiers qui ne font que nous racketter à chaque voyage. On est fatigué. Nous-mêmes qu’est-ce qu'on gagne ?".
Issa Touré, dit Ismo le Tchomba, apprenti-gbaka, lui est très remonté contre les policiers. "Depuis leur affaire de contrôle routier, les policiers nous fatiguent sur les routes. Ils nous raquettent à chaque fois bien que nos papiers soient en règle. Ça, c’est quelle histoire même, on est fatigué de ces vols".
Mlle Sandra Koffi salue le gouvernement pour cette initiative : "Depuis près d’une semaine, j’ai remarqué que les véhicules ne sont plus nombreux sur les routes. Selon les informations que nous avons reçues, c’est dû aux contrôles routiers dans le cadre du renforcement de la sécurité. C’est une belle initiative. C’est la preuve que l’insécurité est partout. Que le bon Dieu nous garde".
Pour M. Bamba dit Dioulatchê, ça n’arrange pas les affaires, lui dont les véhicules sont immobilisés depuis le début de l’opération. "Ça ne m’arrange pas trop. Toutes mes voitures, qui étaient en circulation, n’ont pas de papier. Je comptais régulariser la situation petit à petit parce que ça coûte cher. Maintenant que cette histoire est arrivée, voilà que mes affaires ne fonctionnent plus comme avant", déplore-t-il.
Comme on peut le voir, les acteurs du secteur des transports ne sont pas foncièrement opposés à cette mesure qui vise à renforcer la sécurité routière. Seulement, son avènement a créé des désagréments que l’État devrait pouvoir régler. Notamment, les agents des forces de l’ordre véreux qui voient là une occasion pour s’en mettre plein les poches. Un coup d’œil de ce côté avec des mesures vigoureuses serait la bienvenue.

Modeste KONÉ
Coll. Khady Sanogo

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