Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) de Côte d’Ivoire a présenté, ce lundi 27 octobre 2025, à Abidjan-Cocody, sa déclaration préliminaire sur l’observation de l’élection présidentielle du 25 octobre. Selon l’institution dirigée par Mme Namizata Sangaré, le scrutin s’est globalement déroulé dans un climat calme et respectueux des droits humains, malgré quelques incidents isolés.

« Le scrutin s’est globalement déroulé dans un climat serein, propice au respect des droits de l’homme. La remontée diligente des incidents par le mécanisme d’alerte précoce du CNDH a permis de prévenir des débordements dans de nombreuses localités », a indiqué Mme Sangaré.

Le CNDH avait déployé 2 350 observateurs sur l’ensemble du territoire ivoirien, dont 30 % de femmes et 75 % de jeunes, pour évaluer le respect des droits civils et politiques, tout au long du processus électoral.

« Sur les 9 400 lieux et 18 800 bureaux de vote visités, la mission note que 65 % ont ouvert à l’heure légale. Des retards ont été signalés dans d’autres bureaux, en raison de contraintes logistiques et sécuritaires. Le matériel électoral a été jugé globalement disponible, bien que des cas de destruction aient été constatés notamment à Bouaflé, Divo et Nahio », a expliqué la présidente du CNDH. 

Elle a relevé aussi quelques dysfonctionnements dans l’utilisation des tablettes biométriques et la non-maîtrise du mode opératoire par certains agents électoraux.  Environ 86 % des lieux de vote observés ont bénéficié d’une présence sécuritaire jugée discrète et professionnelle.  

À la date du 27 octobre, 212 incidents ont été rapportés via la plateforme d’alerte du CNDH, dont des saccages de matériels, des agressions et des empêchements de vote. Toutefois, 80 % de ces cas ont été pris en charge, grâce à la coordination entre le CNDH, la CEI et le ministère de l’Intérieur.

Tout en saluant le climat général du scrutin, la présidente du CNDH, appelle les candidats à recourir uniquement aux voies légales pour toute contestation et invite les populations à préserver la paix et la cohésion sociale.

Elysa ACHI