Formation professionnelle : un des piliers de la vision économique du MGC
le MGC de Simone Gbagbo place la formation professionnelle au centre de sa vision de l'économie
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Le Mouvement des générations capables (MGC) a exposé, ce mercredi 22 octobre 2025, à l’occasion du cinquième numéro de La Tribune de l’AIP, une édition spéciale dédiée à l’élection présidentielle, les grandes lignes de son projet économique, centré sur l’industrialisation inclusive. Représenté par le professeur Dominique Traoré, premier vice-président du mouvement et directeur de campagne de la candidate Dr Simone Gbagbo, le MGC entend miser sur une refonte du système éducatif, avec un accent particulier sur la formation professionnelle.
Le MGC propose, dans un pays où le chômage, notamment celui des jeunes, demeure préoccupant, une transformation en profondeur du système d’éducation et de formation. « Il faut amener les Ivoiriens à devenir producteurs de richesse. L’argent ne se trouve plus dans les bureaux. Cette mentalité coloniale doit être dépassée », a affirmé le professeur Dominique Traoré, appelant à un changement des mentalités et des curricula de formation.
Le mouvement prône une orientation précoce des élèves vers les filières techniques et professionnelles dès le collège. « En 6e, les jeunes qui ont des aptitudes spécifiques doivent pouvoir être orientés vers des formations adaptées. Il faut sortir de la logique de l’enseignement général pour tous », a-t-il insisté.
Mais cette transformation exige des moyens concrets. Selon le MGC, les centres de formation sont trop peu nombreux, souvent mal équipés et inadaptés aux réalités du marché de l’emploi. « On ne peut pas accepter qu’un étudiant en informatique touche sa première machine lors de son stage. Il faut équiper les centres, les rendre performants, les relier aux besoins réels de l’économie », plaide le professeur Traoré.
L’un des points soulevés par le vice-président du MGC concerne également la souveraineté du financement de l’éducation. « Tant que notre système de formation dépendra des financements étrangers, nous en subirons l’orientation. Il faut que l’État ivoirien investisse massivement dans l’éducation et la formation, non pas pour rompre les coopérations, mais pour ne plus marcher sur des béquilles extérieures ».
La formation professionnelle apparaît ainsi, dans la vision du MGC, comme la clé de voûte de l’industrialisation inclusive du pays. Ce changement structurel permettrait de former des jeunes compétents, adaptés aux besoins du tissu économique, et de faire de l’emploi une réalité durable.
À travers cette édition spéciale, l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) continue de donner la parole aux candidats et acteurs politiques dans un esprit de pluralisme et de responsabilité, afin d’éclairer le débat public à l’approche de l’élection présidentielle.
Cette tribune a déjà accueilli d’autres candidats ou leurs représentants, à savoir : le candidat Ahoua Don Melo ; Raymonde Goudou, représentante du candidat Alassane Ouattara du RHDP ; Amédé Djè, premier vice-président représentant la candidate Henriette Lagou du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix). Le candidat du CODE, Jean-Louis Billon, invité à cette même tribune, ne s’est pas présenté.
Lambert KOUAME
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