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Chute du gouvernement népalais : les jeunes imposent leur colère face à la corruption et à l’interdiction des réseaux sociaux
Aujourd'hui, 12:38

Plusieurs incendies dénombrés lors des manifestations au Nepal

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Au moins 19 morts dans le bilan des affrontements qui ont secoué la capitale du Népal, Katmandou, après l’annonce par le gouvernement d’interdire l’accès aux réseaux sociaux depuis le jeudi 4 septembre 2025. Un mouvement initié par la jeunesse, revendiquant d'être de la « génération Z », a rapidement pris l’ampleur d’une révolte nationale contre la corruption et le népotisme.

Selon un média étranger, dès jeudi 4 septembre 2025, des milliers de jeunes ont convergé vers le Parlement de Katmandou pour dénoncer la décision de bloquer 26 plateformes numériques, dont Facebook, Instagram, WhatsApp et YouTube. Ce qui n’était au départ qu’une contestation contre la coupure de leurs espaces d’expression, a vite dégénéré en une colère généralisée. « Non à la corruption. Oui à l’intégrité », scandaient les manifestants, dénonçant des privilèges réservés au gouvernement et leurs proches, pendant que la majorité de la population croule sous le poids du chômage et l’immigration pour travailler.

Anons à eau, gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et, selon plusieurs témoignages, tirs à balles réelles, ont ete utilisés contre les manifestants. Human Rights Watch a dénoncé un « mépris effroyable du gouvernement pour la vie de ses propres citoyens », appelant à traduire en justice les responsables de ces violences.

La contestation a culminé, le lundi 8 septembre 2025, lorsque des centaines de manifestants ont pris d’assaut et incendié le bâtiment du Parlement, forçant le Premier ministre KP Sharma Oli, à annoncer sa démission dès le lendemain. Son domicile a également été attaqué et incendié. Dans une lettre adressée au Président, il a justifié son départ par « la nécessité d’une solution politique ».

Un manifestant du nom de Sudan Gurung, a fait savoir que « le gouvernement est tombé, les jeunes ont gagné et pris le contrôle du pays. L’avenir est à nous ! », s’est-il exclamé. Une victoire symbolique pour une jeunesse en quête de justice sociale et de renouveau démocratique.

Face au chaos, le président Ramchandra Paudel a lancé un appel à la retenue et à des négociations. Un message relayé par l’Inde, dont le Premier ministre Narendra Modi a souligné que « la stabilité, la paix et la prospérité du Népal sont d’une importance capitale ».


Dominique KOBA

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