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L’Agence ivoirienne de presse forme ses agents à la productivité et à la gestion du temps
Aujourd'hui, 10:02

A l’AIP, productivité et protection de la santé font bon ménage

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L’Agence ivoirienne de presse (AIP) a organisé, du 26 août au 3 septembre 2025, une session de formation à l’intention de ses agents, afin de leur permettre d’améliorer leur productivité tout en maîtrisant la gestion du temps.

Ce séminaire, animé par le Dr Narcisse Achi, psychologue social du travail et des organisations, par ailleurs enseignant à l’Université de Cocody, visait à doter les participants d’outils pratiques pour optimiser leur emploi du temps et renforcer leurs performances professionnelles.

Une bonne organisation du travail, essentielle pour préserver la santé physique et mentale ainsi que pour accroître l’efficacité professionnelle, a été recommandée aux agents de l’AIP lors de cette formation, qui s’est achevée le mercredi 3 septembre 2025 au siège de l’institution à Abidjan-Plateau.

Pour le Dr Achi, la gestion du temps repose avant tout sur une bonne organisation, qui a un impact direct sur la santé globale des individus.

« Parce qu’elle impacte notre santé, la gestion du temps devient une stratégie fondamentale pour le bien-être humain. Si l’on parvient à organiser harmonieusement les activités professionnelles, les activités personnelles, les temps de repos et de réflexion, alors on pourra mieux gérer le temps », a-t-il expliqué.

S’adressant aux cadres occupant des postes à responsabilité, le formateur a souligné la nécessité de repenser l’organisation du travail en tenant compte des contraintes spécifiques liées à chaque fonction.

« Il faut organiser les activités de cette profession. Tant qu’on ne prend pas en compte ces contraintes dans la compréhension et la mise en œuvre du travail, il y aura toujours des difficultés. Il ne s’agit pas de travailler comme les autres en ajoutant des contraintes. Il faut repenser l’activité et l’adapter à une gestion efficace du temps », a-t-il insisté.

Interrogé sur les méthodes de gestion efficace du temps, le Dr Achi a rappelé que, bien qu’il s’agisse d’une notion objective, la perception du temps demeure fondamentalement subjective.

« Tout est dans la manière dont nous agençons nos priorités, répartissons notre temps entre travail, loisirs et repos. Cet arbitrage quotidien permet une meilleure gestion du temps », a-t-il déclaré.

Pour le psychologue, il est nécessaire que les Ivoiriens adoptent de nouvelles pratiques en matière de gestion du temps.

« Aujourd’hui, l’Ivoirien doit changer de pratiques. Il ne suffit pas de se sentir occupé. Il faut retenir qu’avec 20 % d’efforts bien ciblés, on peut obtenir 80 % des résultats », a-t-il affirmé, faisant référence au principe de Pareto.

Il a par ailleurs mis en garde contre les conséquences d’une mauvaise gestion du temps sur la santé publique.

« Si l’on ne parvient pas à harmoniser nos espaces de vie et nos activités, on s’expose à des troubles tels que les AVC, de plus en plus fréquents. Ces pathologies sont souvent liées à une surcharge d’activités et à une mauvaise gestion du temps », a-t-il averti.

Durant la formation, le Dr Achi a recommandé un découpage stratégique de la journée en trois temps :

des heures actives et perturbées, réservées aux tâches courantes et aux imprévus ;

des heures tranquilles et laborieuses, propices à la réflexion et au travail en profondeur ;

et des heures de repos et de détente, indispensables à la récupération.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le 26 août, le directeur général de l’AIP, Fausséni Dembélé, avait souligné l’importance de cette initiative à l’approche d’une période de forte activité médiatique.

« La production journalistique exige rapidité et fiabilité. Ce module doit nous permettre de renforcer notre efficacité, tant au siège que chez nos correspondants et chefs de bureaux. J’invite chacun à en tirer le meilleur profit », avait-il déclaré.

Créée le 2 juin 1961, l’Agence ivoirienne de presse, premier média public de la Côte d’Ivoire indépendante, poursuit ses actions de renforcement des capacités de son personnel pour relever les défis croissants du secteur de la communication.

Lambert KOUAME

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