Polémique autour d’échanges WhatsApp supposés entre Ibrahim Zigui et Souleymane Gbagbo Koné : de nombreuses incohérences relevées
Les captures d'écran donnent l'impression qu'il y a eu des manipulations pour incriminer Ibrahim Zigui
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Des captures d’écran de supposés échanges WhatsApp entre Ibrahim Zigui,
interpellé dans la nuit du 1er au 2 septembre 2025, et le cyberactiviste
Souleymane Gbagbo Koné, circulent depuis quelques jours sur les réseaux
sociaux, suscitant interrogations et doutes. Une analyse minutieuse de ces
images laisse transparaître plusieurs incohérences qui alimentent la thèse d’un
montage.La première anomalie provient de la batterie du téléphone. Alors que
l’écran affiche un niveau de charge de 83 %, la jauge visuelle indique à peine
la moitié. Une contradiction technique difficile à expliquer.Le deuxième élément suspect concerne la mention du réseau. L’appareil
affiche la 5G, alors que la Côte d’Ivoire ne dispose pas encore des
infrastructures nécessaires à cette technologie. « Non seulement il n’y a pas
de 5G, mais le téléphone montre en plus un signal réseau complet, ce qui ajoute
au doute », soulignent des observateurs.La troisième incohérence concerne la chronologie des messages. À partir de
20 h 24, on note des échanges à 20 h 26 et 20 h 28, mais soudain un retour à 20
h 26. De plus, entre un message de 20 h 47 et un autre à 8 h 49, il manque la
mention « aujourd’hui », normalement générée automatiquement par WhatsApp après
minuit.Au-delà de ces détails techniques, une question de fond se pose : si Zigui est
réellement entre les mains de la DST ou de la justice, comment se fait-il que
le contenu supposé de son téléphone ait pu être diffusé sur les réseaux sociaux
?Par ailleurs, certaines sources indiquent que le numéro lié à ce compte
WhatsApp serait basé en France, où la 5G est disponible. Mais cela ne dissipe
pas les doutes : « si la batterie est à moitié pleine et affiche pourtant 83 %,
cela ressemble à un montage grossier », avance un expert en technologies
numériques.Ces incohérences amènent certains analystes à évoquer l’hypothèse d’un deepfake,
une manipulation numérique sophistiquée visant à fabriquer de faux contenus
pour tromper l’opinion.En attendant des éclaircissements officiels, ces échanges supposés
soulèvent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses. Brisant ainsi la
crédibilité de ses captures d’écran comme la preuve d’une accointance du jeune
Zigui avec des éléments extérieurs pour déstabiliser le pays.
Modeste KONE
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