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9 ans après les 8èmes Jeux de la Francophonie : la Côte d’Ivoire se souvient de cette réussite inscrite en lettres d'or dans les annales de l'OIF
Hier, 20:41

Un geste de fierté qui a fait le tour du monde, après la réussite des 8e jeux de la Francophonie en Côte d'Ivoire

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Un communiqué rendu public ce dimanche 20 juillet 2025, rappelle que la date du 21 juillet 2017 restera gravée, à coup sûr, en lettre d’or, dans les annales de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Pour cause, c’est à cette date que le pays a accueilli la 8 è édition des Jeux de la Francophonie, organisés par L’organisation internationale de la francophonie (OIF).  « Ce sont les plus accomplis de l’histoire des jeux », qualifiera d’ailleurs l’OIF. Et pourtant, une grande partie de l’opinion ne vendait pas cher la peau de Robert Beugré Mambé, l’organisateur en chef.

 C’est en octobre 2012, à Kinshasa, au cours du sommet des chefs d’Etat que le Président Alassane Ouattara avait exprimé sa volonté d’accueillir l’organisation de ces jeux. Vœux réitérés en novembre de la même année, sur les bords de la lagune Ebrié, à la faveur de l’assemblée générale de l’Association internationale des maires francophones. L’appel du Président de la République sera finalement entendu.

Très vite, le dispositif institutionnel, administratif et technique est mis en place pour préparer cet événement à la fois culturel et sportif, unique au monde, qui a lieu chaque quatre ans de façon alternative dans un pays du nord et du sud. Dix-sept commissions sont mises en mission. En dépit des nombreux efforts consentis par les plus hautes autorités du pays, les difficultés apparaissent. Elles sont de tous ordres. Elles persistent, s’enlisent et le processus finit par prendre du plomb dans l’aile.

A un an de l’organisation, les défis s’enchaînent…

A un an de la tenue de cet important rendez-vous, le compteur affiche zéro. Les infrastructures à réhabiliter ne le sont pas. Quant à celles à construire, aucun début d’exécution des travaux. Ces infrastructures à rénover et à construire sont pourtant la clef de voûte de l’organisation de ces jeux. Les choses sont totalement au point mort. Et le pays retient son souffle.

Pour donner un coup d’accélérateur au processus, le Chef de l’Etat prend en juillet 2016, un décret et crée un ministère auprès du président de la République, spécialement chargé de conduire les préparatifs et l’organisation de ces jeux. Il nomme à ce poste, le Gouverneur du District autonome d’Abidjan de l’époque, Robert Beugré Mambé à qui il donne pleins pouvoirs pour remettre le processus sur les rails. Commencent alors les nuits blanches pour Mambé dont l’on dit être « homme de grands défis ». Réussira t-il ? Echouera t-il ? Chacun s’interroge. Les regards des ivoiriens et des 84 pays membres de l’OIF restent grandement tournés vers le maître d’oeuvre.

Avec le soutien de l’ex Vice- Président, Daniel Kablan Duncan, l’appui des membres du gouvernement et la présence des travailleurs du District  autonomed’Abidjan, « Mambé le prudent », comme le qualifie l’ancien Représentant spécial de l’ONU, Y.J Choi dans son ouvrage « la crise ivoirienne, ce qu’il fallait comprendre, j’y suis, j’y reste  » paru aux éditions Michel Lafon, se met immédiatement à la tâche. Il sait qu’il n’a pas droit à l’erreur bien qu’étant face à une équation à grosses et multiples inconnues. Tout urge. Le compte à rebours affiche J-365.

La mobilisation nationale et internationale…

En bon stratège et en ingénieur de haut vol, Mambé ouvre plusieurs fronts dont deux principaux. L’un sur la mobilisation nationale et internationale autour de ces jeux. A cet effet, Il bat le rappel des troupes : Jeunes, société civile, chefs coutumiers, artistes, sportifs, journalistes, maires, présidents de régions se mettent à la tâche. Il s’appuie surtout sur ses amis, la Maire de Paris, Anne Hidalgo, les Maires de Nice et de Montréal, Christian Estrosi et Denis Coderre, pour obtenir un soutien international des autres élus locaux du monde francophone.

L’autre front est relatif aux travaux de réhabilitation et de construction des sites devant servir de cadre pour les compétitions et pour le logement des athlètes. Cette stratégie qui est encadrée par des séances de prières régulières des guides religieux dans un esprit œcuménique. Une stratégie qui commence à produire ses fruits. Six mois après d’intenses actions, le doute qui avait hanté les âmes se transforme en espoir. A deux mois de l’ouverture officielle de ces jeux, la Côte d’Ivoire avait réussi à remonter la pente. Mambé venait ainsi de confondre définitivement tous les sceptiques, confirmant de fait sa qualité d’ « homme de grands défis ». Les jeux se sont bel et bien déroulés dans une ambiance fraternelle sans qu’aucun couac ne soit signalé. Parfaite organisation des cérémonies d’ouverture et de clôture. Idem pour les compétitions sportives et culturelles qui ont reçu des milliers de spectateurs.

Une organisation qui permet d’hériter de nombreuses infrastructures

« Abidjan, quand tu dis Akwaba, c’est ton cœur qui parle parce que tu aimes et tu sais recevoir ! », s’est exclamée Michaelle Jean, la SG de la Francophonie le 21 Juillet 2017, lors de la cérémonie d’ouverture haute en couleur, dans un stade FHB plein à craquer. Une phrase qui traduit la qualité des travaux d’hercule réalisés et la parfaite organisation de ces jeux qui ont permis à notre pays d’hériter de nombreuses infrastructures sportives et culturelles dignes d’un pays qui aspire au développement.  Au total, ces jeux auront enregistré la présence de 54 pays, 900 journalistes, 4000 compétiteurs et suivis par près d’un milliard de téléspectateurs dans les cinq continents. Une première dans l’histoire de ces jeux depuis leur création. Ce sont des moments forts à ne pas oublier et qu'il faut placer au nombre des succès de la gouvernance du Président Alassane Ouattara.

Solange ARALAMON


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