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Lutte contre le VIH/SIDA : le gouvernement renouvelle son engagement pour l’élimination d’ici 2030
Hier, 08:01

Tous ensemble pour éliminer le SIDA d’ici 2030

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Présidant, ce jeudi 17 juillet 2025, la 10e session du Conseil national de lutte contre le SIDA (CNLS), à la Présidence de la République, le Vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, a salué les résultats encourageants obtenus par la Côte d’Ivoire ces dernières années dans la lutte contre cette pandémie.

Il a également souligné la nécessité de renforcer davantage la prévention, d’élargir l’accès au dépistage, et de garantir un traitement de qualité à tous ceux qui en ont besoin.

Cette rencontre de haut niveau, selon le vice-président, a permis de saluer les progrès accomplis dans la lutte contre le VIH/SIDA, tout en soulignant la nécessité de renforcer les financements durables, d’élargir l’accès au dépistage et de garantir des traitements de qualité pour tous.

Poursuivant, il a rappelé que, sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a fait de cette lutte une priorité nationale, portée au plus haut niveau de l’État.

« L’intégration des personnes vivant avec le VIH dans la Couverture Maladie Universelle, ainsi que la réforme en cours du Fonds national de lutte contre le SIDA, sont des avancées majeures pour l’inclusion sociale et la résilience de notre système de santé », a-t-il ajouté.

Mettre fin au SIDA d’ici 2030 est un objectif ambitieux, mais atteignable, a assuré Tiémoko Meyliet appelant à une remobilisation collective de tous les acteurs : État, partenaires, société civile, jeunesse et communautés.

Selon les dernières statistiques, arrêtées au 31 décembre 2024 et présentées par le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba :

« La prévalence du VIH est passée à 1,7 % chez les personnes âgées de 15 à 49 ans, contre 1,82 % en 2022. Elle était de 4,7 % en 2010, et demeure deux fois plus élevée chez les femmes (2,42 %) que chez les hommes (0,96 %). La prévalence reste inégalement répartie sur le territoire national. Ainsi, dans les grandes agglomérations et leurs alentours, souvent des pôles économiques à forte densité de population, on observe des taux supérieurs à la moyenne nationale.
Le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à 407 000, dont 65 % de femmes.
Le nombre de nouvelles infections à VIH en 2024 est estimé à 8 209, contre 8 978 en 2022, soit une baisse de 10 % entre les deux périodes. Les décès liés au SIDA ont chuté de 9 952 en 2022 à 8 366 en 2024, soit une baisse de 16 %.
Ainsi, depuis 2010, nous avons enregistré une baisse de 67 % des nouvelles infections et une réduction de 75 % du nombre de décès liés à la maladie », a précisé le ministre.

Malgré ces avancées, des défis subsistent, notamment :

la forte prévalence chez les personnes vulnérables (jeunes, adolescentes, femmes),

la persistance de la transmission mère-enfant,

le faible taux de dépistage chez les hommes,

la concentration des cas dans les grandes villes et les pôles agro-économiques de l’intérieur,

et la diminution progressive des financements extérieurs.

« Face à ces défis, nos priorités sont : le renforcement des campagnes de sensibilisation de proximité, l’intégration effective du VIH dans les services de soins, l’intensification du dépistage chez les hommes, et la mobilisation de ressources domestiques pour combler le déficit de financement estimé à 36 milliards FCFA pour 2025, et à 50 milliards FCFA par an à partir de 2026, afin de maintenir la qualité des services », a détaillé Pierre Dimba.

Le ministre a par ailleurs indiqué que les indicateurs nationaux de la cascade des soins sont encourageants :

85 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut,

93 % de celles-ci sont sous traitement antirétroviral,

89 % ont une charge virale supprimée.

« En ce qui concerne la transmission mère-enfant, une attention particulière sera accordée pour réduire au maximum ce risque. Notre file active était de 317 668 personnes sous traitement antirétroviral, dont 70,4 % de femmes », a-t-il conclu, en remerciant, au nom du gouvernement, l’ensemble des acteurs nationaux impliqués dans la lutte, ainsi que les partenaires techniques et financiers ayant permis d’obtenir ces résultats.

Cette session a également été l’occasion de reconnaître le travail accompli à travers la remise de distinctions honorifiques aux personnes et institutions engagées.

Lambert KOUAME

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