Fédération Ivoirienne de Football : le président du Racing Club d’Abidjan critique ouvertement la gestion d’Idriss Diallo à quelques mois des élections

Hier, 22:53

Le président du Racing Club d’Abidjan dénonce la gestion actuelle de la FIF et appelle à un renouveau du football ivoirien, à quelques mois de l’élection prévue en avril 2026

Ecoutez cet article en audio

Lire

Continuer

Pause

Arrêter

À neuf mois de l’élection à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), prévue en avril 2026, les tensions commencent à monter dans le milieu du football local. Le président du Racing Club d’Abidjan, Cissé Souleymane, a jeté un pavé dans la mare en publiant un message virulent sur ses réseaux sociaux, dans lequel il fustige la gestion actuelle de la Fédération dirigée par Yacine Idriss Diallo.

« Le football ivoirien s’enlise, il mérite mieux que cela. Nous continuons de voir les mêmes visages à sa tête, les mêmes méthodes à l’œuvre, pour les mêmes résultats et les mêmes polémiques », écrit-il, dénonçant un système jugé immobile, inefficace et déconnecté des réalités du terrain.

Dans cette déclaration, il déplore l’état du football local : clubs en souffrance, jeunes talents en exil, désintérêt croissant des supporters. Il critique également l’attitude du Comité exécutif, qu’il accuse de s’autosatisfaire malgré les résultats décevants sur le plan local.

Pour proposer une alternative, le dirigeant a annoncé la création d’un Collectif pour le Renouveau du Football Ivoirien, regroupant des présidents de clubs, investisseurs, éducateurs et acteurs de terrain. L’objectif affiché : rompre avec les logiques électoralistes traditionnelles et proposer un nouvel horizon, basé sur des idées concrètes, la transparence et la proximité avec les réalités de base, du football des quartiers à la Ligue 1.

« Un ballet électoraliste vide de propositions se dessine encore. Il est temps de poser les bases d’un renouveau. »

Réplique implicite au soutien de Roger Ouégnin à Idriss Diallo

Cette sortie intervient quelques jours seulement après le soutien public réaffirmé d’un poids lourd du football ivoirien à l’actuel président de la FIF. Roger Ouégnin, président du Conseil d’administration de l’ASEC Mimosas, a déclaré, lors de l’Assemblée générale ordinaire du club le 13 juillet dernier : « Avec le choix de mon jeune frère Idriss Diallo, je ne me suis pas trompé. Aux prochaines élections, on fera tout pour qu’il passe. »

Ces déclarations opposées révèlent les fractures grandissantes au sein de la famille du football ivoirien à l’approche des élections de 2026. Tandis qu’un camp s’organise pour défendre le bilan de l’actuelle équipe dirigeante, un autre entend bien faire entendre une voix alternative, portée par un besoin de changement profond.

Gaël ZOZORO