Le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba (au milieu), heureux d'avoir accompli une belle mission au Brésil
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, s’est déclaré pleinement satisfait des résultats de la mission effectuée du 8 au 11 juillet 2025 au Brésil, selon une note que pressecotedivoire.ci a consulté. Celle-ci informe que cette mission lui a permis de s’inspirer des politiques de restauration forestière fondées sur l’agroforesterie, dans un pays reconnu mondialement pour l’excellence de ses pratiques en la matière.
À l’occasion d’un déjeuner organisé le vendredi 11 juillet 2025 par l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près la République fédérative du Brésil, son Excellence Diamouténé Alassane Zié, le ministre s’est réjoui de la parfaite organisation de cette mission par le corps diplomatique ivoirien. Il a salué la qualité des séances de travail rendues possibles grâce à cette organisation exemplaire.
« Nous avons réalisé une mission de grande qualité. Les résultats sont très satisfaisants. Grâce à l’appui de notre ambassadeur au Brésil, nous avons pu rencontrer de nombreuses structures et établir des cadres de coopération prometteurs avec nos partenaires brésiliens », s’est félicité M. Tchagba.
Des perspectives concrètes de coopération pour la reforestation
Au centre des échanges figurait la restauration et la préservation du couvert forestier ivoirien, avec pour objectif ambitieux d’atteindre 20 % de couverture forestière d’ici à 2030. Le ministre a souligné la pertinence du choix du Brésil comme partenaire stratégique, en raison de ses conditions climatiques similaires à celles de la Côte d’Ivoire et de son expertise avérée en matière de reforestation, de gestion durable des forêts et de développement de chaînes de valeur forestières inclusives.
« Le Brésil est en avance dans ce domaine. C’est une opportunité pour la Côte d’Ivoire de tirer profit de son expérience afin de réussir la mise en œuvre de notre politique forestière », a-t-il souligné.
Les rencontres avec les institutions et partenaires techniques brésiliens ont permis d’identifier plusieurs pistes de collaboration concrètes, portant notamment sur le transfert de compétences, l’assistance technique et la mobilisation de ressources financières, notamment par l’intermédiaire d’institutions telles que les banques populaires brésiliennes engagées dans des projets de développement durable.
Le ministre a également insisté sur la nécessité d’un partenariat permanent et adapté aux réalités locales, soulignant l’importance d’ajuster le modèle brésilien au contexte ivoirien pour en garantir la durabilité et l’impact.
Vers un partenariat stratégique renforcé entre la Côte d’Ivoire et le Brésil
Dans le cadre de cette mission officielle, entamée le jeudi 10 juillet 2025, le ministre ivoirien a rencontré son homologue brésilienne, Mme Marina Silva, ministre de l’Environnement.
Il lui a présenté les cinq axes de la stratégie nationale de restauration forestière de la Côte d’Ivoire, axée notamment sur l’agroforesterie, la durabilité agricole et l’adaptation du modèle brésilien de concessions forestières. Accompagné de M. Diamouténé Alassane Zié, ambassadeur de Côte d’Ivoire au Brésil, et de M. Coulibaly Lacina, Directeur général de PALMCI, M. Tchagba a plaidé en faveur d’un partenariat renforcé entre les deux pays.
La ministre brésilienne de l’Environnement a exprimé l’engagement de son pays à accompagner la Côte d’Ivoire par un transfert d’expertise adapté à ses spécificités, annonçant l’ouverture prochaine de discussions techniques approfondies.
Le vendredi 11 juillet, M. Tchagba a également eu des échanges fructueux avec M. Rodrigo Agostinho, président de l’IBAMA, et M. Vinicius Alves, Directeur général des services forestiers du Brésil, afin de bénéficier de leur expertise dans la mise en œuvre de la stratégie forestière ivoirienne adoptée en 2019, un soutien qu’ils ont pleinement assuré.
Il a en outre rencontré les responsables de l’EMBRAPA, de la BNDES et de la Fondation Rioterra pour des discussions techniques sur le financement des projets agroforestiers, les contrats de concessions forestières, le reboisement en Amazonie, le crédit carbone et la restauration écologique.
Des points focaux ont été désignés pour assurer la continuité des échanges. À cet effet, le ministre Laurent Tchagba a nommé l’ambassadeur Diamouténé point focal institutionnel, l’exhortant à poursuivre ce lobbying constructif en faveur de la restauration du couvert forestier ivoirien. L’ambassadeur et ses collaborateurs ont réaffirmé leur engagement à poursuivre cette dynamique fructueuse.
Solange ARALAMON
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