Les prêtres de l'église catholique, à leur décès, sont inhumés dans des endroits divers
L'inhumation des prêtres dans la tradition catholique suit un rituel spécifique, souvent marqué par une messe de requiem, une bénédiction au cimetière, et le dépôt du corps en terre. L'inhumation, ou enterrement, reste privilégiée par l'Église. Ainsi, l’on a pu voir en direct le rite de l’inhumation du Pape François, le 26 avril 2025, à la Basilique Sainte Marie Majeure de Rome en Italie.
Bien avant, les Papes étaient enterrés dans les grottes du Vatican, situées sous la basilique Saint-Pierre à Rome. Ces grottes abritent la tombe de Saint Pierre (disciple de Jésus-Christ et chef de l’Eglise catholique) et plus de 90 tombes papales, ainsi que celles de monarques et de dignitaires de l'Église.
En Côte d'Ivoire, il n'y a pas de cimetières spécifiques pour les prêtres. Cependant, les évêques et les cardinaux sont souvent inhumés dans la cathédrale de leur diocèse, parfois au pied du maître-autel ou sur le parvis de l'église. À Abidjan, les cardinaux Bernard Yago et Bernard Agré ont leurs tombes dans la cour de la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau. Quant au premier prêtre ivoirien, Monseigneur René Kouassi, ses restes reposent au petit séminaire Saint Augustin de Bingerville, dans la banlieue abidjanaise. Les autres prêtres diocésains (qui sont au service d'un diocèse spécifique, sous l'autorité de leur évêque) sont généralement enterrés dans les cimetières de leurs communes ou de leurs villages, à la demande de leurs familles biologiques.
Aussi, les premiers missionnaires catholiques ivoiriens ont été, pour la plupart, enterrés au sein des paroisses où ils ont été en service.
« Au diocèse de Grand Bassam, les prêtres seront désormais inhumés au caveau qui se trouve à la Maison du Clergé d’Abrobakro (dans la localité de Samo dans le département de Bonoua, région du Sud-Comoé). Avant la construction de cette maison où vit notre Evêque émérite, Monseigneur Paul Dakoury-Tabley, certains de nos défunts ont été enterrés dans la cour de la Cathédrale Saint-Esprit de Grand-Bassam », nous a confié un prêtre, qui a requis l’anonymat.
Au niveau des prêtres religieux qui appartiennent à des communautés, les procédures ne diffèrent pas véritablement. Selon un prêtre de la Société de l'apostolat catholique qui se consacre à la formation de futurs missionnaires dans l'esprit de Saint Vincent Pallotti, communément appelés le Pallottins, les défunts sont enterrés à la Maison de formation pallottine, sise à Abidjan.
« Cependant, quelques fois, des familles biologiques demandent à inhumer leurs prêtres défunts dans leurs villages. Surtout quand c’est le premier prélat de la contrée », a fait savoir un prêtre religieux pallottin que nous avons rencontré.
Une affaire de cimetières catholiques
Dans certains villages ou communes du pays, l’on retrouve des « cimetières catholiques ». Après nos investigations, il est revenu que ce ne sont pas uniquement les fidèles encore moins les prêtres catholiques qui y sont enterrés.
« C’est juste un abus. A l’époque, dans notre village, pour différencier le lieu où l’on inhumait les non musulmans, on disait le cimetière catholique. Mais à la vérité, toutes les confessions religieuses et même des animistes y ont été enterrés », a révélé le Chef A.G, d’un village Tchaman, dans le District Autonome d’Abidjan.
En définitive, les prêtres catholiques peuvent être inhumés dans des caveaux familiaux, dans des espaces dédiés aux membres du clergé ou dans des cimetières ordinaires de leurs localités.
Solange ARALAMON
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