Le Président du Bénin, parlant récemment de l’intégration et de la performance de la sous-région Ouest africaine, disait : « Il ne faut pas que les responsables d'aujourd'hui, à cause de leur insuffisance de résultats, cassent ce que les aînés ont construit… Il n'est pas question de remettre en cause l’idéal qui est noble et qui se justifie… Parce que demain, Talon ne sera plus président du Bénin, Tinibu ne sera plus président du Nigeria, Ouattara ne sera plus président de la Côte d’Ivoire, Faure ne sera plus président du Togo. Nous sommes de passage, les dirigeants sont des passages. Dans quelques années, tout ce monde ne sera plus là, d’autres seront là. Il faut préserver l’unité des peuples, le temps que des dirigeants plus éclairés, plus efficaces, viennent continuer l'œuvre qui a été accomplie à peine… Ce que moi je n'ai pas réussi, je n'ai pas à casser le Bénin parce que je n’ai pas réussi... C'est l'humilité qui est demandée aux dirigeants que nous sommes. Il faut qu’on fasse confiance aux générations à venir pour faire mieux, pour réparer, pour construire davantage, ce qui est de notre mission et que nous n'avons pas réussi à faire ». Là, Patrick Talon touche le talon d’Achille en rappelant à certains chefs d’Etat, qu’ils ont été, certes, très utiles, mais ne sont pas irremplaçables.
EDDY PEHE
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