Port-Bouët – Gonzague : La nécessité urgente de réaménager les ruelles
Trois jours après la pluie, la rue Caroline n’est toujours pas praticable
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À Port-Bouët, dans le quartier de Gonzague, les habitants ont chaleureusement salué le bitumage de la voie principale dite « Terre rouge ». Un projet attendu depuis longtemps. Mais derrière cette avancée, subsiste une autre réalité : les ruelles du quartier restent largement oubliées, souvent impraticables, surtout en saison des pluies. Nombreux sont les riverains qui réclament aujourd’hui leur reprofilage, voire leur bitumage.
À cette période de l’année, trouver une ruelle non inondée relève de l’exception. Le véritable défi pour la mairie serait donc de reprofiler ces voies secondaires, notamment la rue Caroline, la rue 12, ou encore la rue Grégoire, pour soulager un tant soit peu le quotidien des habitants.
Sur la rue Caroline, par exemple, le vieux Seydou, vêtu d’un boubou noir usé par le temps, s’arrête, pensif. À plus de 70 ans, descendu de sa bicyclette qu’il tient à la main, il observe l’eau stagnante qui couvre presque toute la voie. Pour continuer son chemin, il lui faudra retrousser son pantalon et marcher pieds nus dans cette mare improvisée.
« Mon vié, il faut plier ton pantalon et tu vas partir. Il n’y a rien d’autre à faire oh », lui lance un jeune homme venant en sens inverse, visiblement habitué à l’épreuve. Il n’a pas tort : quelle que soit la direction empruntée, il y a de fortes chances de finir face à une rue inondée. Autant affronter la difficulté sur-le-champ plutôt que de la contourner en vain.
Pour s’adapter, certains habitants ont opté pour des bottes en plastique. Mais à certains endroits, même celles-ci se révèlent inutiles tant le niveau de l’eau est élevé. Des travailleurs, quant à eux, se munissent chaque jour de deux paires de chaussures : des sandales pour franchir les zones inondées, puis des chaussures de ville à enfiler une fois la « Terre rouge » atteinte.
À Gonzague, dès que le ciel s’assombrit, une double inquiétude s’installe dans les esprits : celle de voir les maisons envahies par les eaux ou de devoir affronter, une fois encore, des rues devenues impraticables.
Un aménagement correct de ces ruelles, avec une adresse claire et des canalisations efficaces, serait un minimum à offrir à ces populations. Chaque saison des pluies ramène les mêmes souffrances. Il est temps d’y remédier durablement.
Lambert KOUAME
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