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Lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) : la CEDEAO renforce les capacités des acteurs ivoiriens pour une tolérance zéro
Hier, 23:24

Une centaine de professionnels issus des secteurs de la police, de la santé, de la justice, des affaires sociales et de la société civile a participé à cet atelier de sensibilisation contre les VBG

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Le Centre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le développement du genre (CCDG), a initié, en partenariat avec le ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, un atelier national de formation sur la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre (VBG) et au harcèlement sexuel du jeudi 26 au samedi 28 juin 2025 à Abidjan.

Cette rencontre multisectorielle qui a réuni une centaine de professionnels issus des secteurs de la police, de la santé, de la justice, des affaires sociales et de la société civile, vise, selon les organisateurs, à améliorer la prise en charge des victimes et à renforcer la coordination entre les différents intervenants. Il s’agissait donc de renforcer les compétences des participants dans la prévention, la détection et la prise en charge des VBG et du harcèlement sexuel.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, la représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, Fanta Cissé, a salué les efforts de l’État ivoirien qui ont permis à la Côte d’Ivoire de se positionner à la première place dans la lutte contre les VBG. Elle n’a pas omis d’appeler les uns et les autres à une mobilisation plus forte contre les multiples formes de violences, exacerbées notamment durant la pandémie de COVID-19. « Les chantiers sont immenses et demandent la conjugaison de tous les efforts pour une tolérance zéro des violences basées sur le genre et du harcèlement sexuel », a-t-elle insisté.

Pour la CEDEAO, il s’agit d’un pas important vers l’opérationnalisation de sa Vision 2050, fondée sur une communauté ouest-africaine inclusive, équitable et respectueuse des droits fondamentaux des femmes et des filles.

Le directeur de cabinet du ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant,  Moussa Diarrassouba, a pour sa part,  insisté sur le rôle clé des professionnels formés. Il a encouragé ces derniers à devenir des relais dans leurs institutions, afin de diffuser les bonnes pratiques et d’assurer la pérennité des actions engagées.

Pour la directrice du CCDG, Sandra Oulaté-Fattoh, le rôle des professionnels et acteurs est essentiel dans la reconnaissance précoce, le traitement approprié et le soutien des survivants de ces violences. « Pour remplir efficacement ce rôle, vous avez besoin d’une formation adéquate vous permettant de reconnaître les signes et symptômes des violences basées sur le genre et du harcèlement sexuel, même dans les cas où les victimes ne divulguent pas explicitement leur situation. Cela inclut la sensibilisation aux différentes formes de violence, y compris physiques, sexuelles, psychologiques et économiques, ainsi qu'aux contextes culturels et sociaux qui influencent ces situations », a-t-elle indiqué.

La présence des représentants de la CEDEAO, de la représentante du cabinet de la Première dame ivoirienne, Dominique Ouattara, des ministères techniques, des forces de défense, de la société civile et des médias a témoigné de la volonté d’impliquer tous les maillons concernés, dans ce combat.

Selon les chiffres nationaux, plus d’un quart des femmes subissent des violences conjugales, 42% des filles sont excisées, et près de 41% sont mariées avant leurs 18 ans. En 2024, près de 10 000 cas de VBG ont été enregistrés, touchant majoritairement des femmes et des enfants.

Solange ARALAMON


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