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Meeting de l’opposition : Simone Gbagbo dévoile les points à l’ordre du jour du dialogue politique demandé par l’opposition
1 juin 2025, 08:27

La CAP-Côte d’Ivoire entend mettre la pression pour un dialogue politique constructif

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Meeting de l’opposition à Yopougon : la CAP-Côte d’Ivoire dévoile ses exigences pour un dialogue politique constructif

À l’appel de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-Côte d’Ivoire), une plateforme regroupant 24 partis politiques, des milliers de militants et sympathisants se sont réunis ce samedi à la place Ficgayo de Yopougon pour un grand meeting.

Lors de cette mobilisation, la porte-parole de Simone Gbagbo, par ailleurs, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), a exposé les revendications de l’opposition en vue du dialogue politique tant attendu avec le gouvernement.

Au cœur des préoccupations figure la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). « Nous voulons pour les élections à venir une CEI sans aucun représentant de partis politiques », a affirmé la représentante du MGC, appelant à une structure véritablement neutre et impartiale.

Autre point central : le découpage électoral. L’opposition exige une révision fondée sur des critères objectifs et concertés afin d’assurer un équilibre représentatif sur l’ensemble du territoire. « On s’assoit, on discute et on arrête ensemble le critère. Une fois ce critère arrêté, on le respecte », a-t-elle insisté.

La sécurité du scrutin a également été abordée avec fermeté. Rejetant toute présence d’éléments perturbateurs dans le processus électoral, la porte-parole a déclaré : « Cette année, nous ne voulons plus de Gbaka vert. Nous ne voulons plus de désordre, ni de microbes dans les meetings. »

L’opposition réclame en outre une transparence accrue dans le financement des campagnes électorales. Elle demande un cadre clair définissant les sources de financement, leur légalité et leur utilisation. « Il faut savoir qui donne quoi, comment c’est justifié, et si cela respecte la loi », a-t-elle martelé, dénonçant les inégalités criantes entre candidats.

Autre exigence forte : l’équité dans l’accès aux médias publics. L’opposition estime que tous les candidats, quel que soit leur bord politique, RHDP, PDCI, MGC, FPI, Cojep, doivent bénéficier du même traitement médiatique.

Enfin, la coalition pense qu’à l’issue de toutes ces discussions, l’on ira inexorablement vers une réforme constitutionnelle. « Si on s’assoit et qu’on discute sérieusement de tous ces points, on se rendra compte qu’il faudra aller vers une nouvelle Constitution, plus juste, plus équitable », a-t-elle soutenu.

Malgré ces revendications, la CAP-Côte d’Ivoire déplore le silence du gouvernement. « Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune réponse positive », a regretté la porte-parole, appelant à une véritable volonté politique pour éviter une nouvelle crise électorale.

Pour l’ancienne première dame, il n’y a pas de raison que les élections se déroulent dans la violence, dans la bagarre. « Je voudrais encore inviter le gouvernement à convoquer incessamment le dialogue politique tant souhaité par les partis politiques et par la majorité écrasante de la population ».

Elle a appelé la population à rejoindre le combat de la CAP Côte d’Ivoire pour le dialogue, la vérité et la paix. « Pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix, pour que la Côte d’Ivoire retrouve la démocratie, pour que les élections de 2025 soient libres, soient justes, soient inclusives, soient transparentes, nous devons tous nous lever, nous mobiliser », a-t-elle lancé.

Ce meeting marque l’une des premières grandes actions que l’opposition entend mener pour mettre la pression sur le gouvernement en vue de l’ouverture d’un dialogue politique sincère et inclusif.

Lambert KOUAME

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