Venus de tous les pays de la CEDEAO, plus de 250 experts participent à l'atelier de clôture du PAE à Abidjan
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) organise, du 20 au 22 mai 2025 à Abidjan (Côte d’Ivoire), un atelier à Abidjan en vue de faire le point après sept années d’engagement pour la transition agroécologique dans la Sous-région.
Il s’agit pour les experts issus des institutions publiques, du groupe des partenaires techniques et financiers, de la société civile, des centres de recherche et de formation, des organisations professionnelles paysannes et des partenaires de mise en œuvre du programme, de capitaliser les acquis du programme.
Coordonné par l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation (ARAA) de la CEDEAO, avec l’appui du consortium AVSF-IRAM-INADES Formation et d’un large réseau de partenaires, le PAE a reposé sur une logique d’ancrage local, d’innovation et de dialogue politique. Selon tous les intervenants à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, il a permis de renforcer les dispositifs de formation sur l’agroécologie, de renforcer les services d’appui-conseil, de promouvoir des partenariats multi-acteurs pour le co-développement d’innovations agroécologiques et d’alimenter les politiques publiques à travers la mise en place et le renforcement des cadres nationaux et régionaux de concertation sur l’agroécologie.
Selon la commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture de la CEDEAO, Madame Massandjé Touré-Litsé, le PAE a permis une impulsion pour l’avenir des systèmes agricoles ouest-africains. « Le Programme Agroécologie a permis d’ancrer des dynamiques locales tout en posant les bases d’une alliance régionale pour une agriculture durable, en misant sur la participation des producteurs et l’innovation collective. Pour aller plus loin, il est crucial d’unifier les initiatives nationales et régionales, et de mobiliser des ressources financières flexibles et adaptées, au plus près des réalités des acteurs », a-t-elle fait savoir.
Par la suite, elle a expliqué que le programme, d’un coût total de 16,2 millions d’euros avait pour objectif de créer des innovations, de les éprouver par des pratiques intelligentes et de les mettre à la disposition des Etats pour leur mise à l’échelle sous-régionale.
« Ce Programme Agroécologie a été conçu comme une réponse intégrée aux défis majeurs du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique ouest-africain ainsi qu’à la valorisation des savoirs paysans. Il a été exécuté à travers 15 projets pilotes, 13 partenariats tripartites, 13 centres de formation, 15 cadres de concertation et 15 Correspondants nationaux pour faciliter la mise en œuvre des actions et l’intégration des acquis dans les politiques nationales », a-t-elle détaillé.
Le directeur général de la promotion de la riziculture, Kassou Karamoko, représentant du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, a pour sa part insisté sur le fait que cette initiative vient apporter une réponse aux défis majeurs des changements climatiques, de sécurité alimentaire, de la dégradation physique et chimique des terres.
« Chers participants, chacune de vos contributions sera une pierre pour l’édifice des systèmes de production agro-écologique en vue de répondre aux enjeux actuels de souveraineté alimentaire et de réduction de la pauvreté », a-t-il exhorté.
Pour leurs parts, les partenaires financiers du programme que sont l’Union européenne (UE) et l’Agence française de Développement (AFD), ont réaffirmé leur engagement à continuer d’accompagner le PAE pour l’atteinte de ses objectifs.
Solange ARALAMON
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