Le certificateur qui a certifié, hier, peut recertifier... Il y a 25 ans, on avait couru partout dénoncer "la xénophobie, l'exclusion, la manipulation pour empêcher l'alternance".
Depuis 15 ans, l'alternance a été obtenue, mais tout indique que ce que l'on dénonçait est aujourd'hui adoubé. Des mots xénophobes, les tentatives d'exclusion, la manipulation pour empêcher l'alternance. Alors, le recours à la communauté internationale se fait pour lui exposer la situation. Et comme le confiait récemment un ancien diplomate onusien à Abidjan : « Lorsqu’un État choisit de construire sa légitimité dans le regard de la communauté internationale, il doit aussi accepter que ce regard l’interpelle. » Aujourd'hui, l’opposition qui saisit l’ONU (qui a joué un grand rôle pour le changement de régime), en portant les exclusions et manipulations devant les instances internationales, place le pouvoir face à une pression qu’il ne pourra pas ignorer. Et à ce jeu, la crédibilité internationale ne s’achète pas, elle se démontre, se prouve.
Le recours à l’ONU change la donne. Et si l'opposition appliquait aujourd'hui au pouvoir en place la même recette que ce qui avait été face aux pouvoirs Bédié et Gbagbo! Le certificateur qui a certifié a toujours le stylo en main pour recertifier !
EDDY PEHE
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