Autisme en Côte d’Ivoire : le gouvernement réaffirme son engagement pour une prise en charge globale et inclusive
Pour le directeur coordinateur du programme national de la santé mentale Pr Koua Assémian, l’autisme n’est pas une fatalité
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En marge de la Journée de l’autisme, célébrée le 2 avril de chaque année, le directeur coordinateur du programme national de la santé mentale, Pr Médard Koua Assémian, invité du Forum de l’AIP, un espace d’échanges et d’informations sur l’actualité, ce jeudi 10 avril 2025, a réaffirmé l’engagement des autorités ivoiriennes à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec des troubles du spectre de l’autisme (TSA).
Face aux hommes des médias, Pr Koua Assémian a tenu à rassurer les familles concernées par l’autisme : « Des efforts sont en cours pour intégrer les personnes autistes dans des programmes adaptés à leurs besoins. Le ministre de la Santé, Pierre Dimba, entend les souffrances, les cris, les plaintes des familles. Il m’a chargé de dire aux populations que son département ministériel accélère les réponses ». Il s’est prononcé autour du thème : « « Autisme : tous engagés pour un système de santé inclusif en Côte d’Ivoire ».
Au-delà de l’aspect sanitaire, la prise en charge de l’autisme s’étend à plusieurs autres volets essentiels. Notamment, la scolarisation, l’employabilité, la formation, la protection sociale et l’accès au logement. Autant de domaines dans lesquels des discussions interministérielles sont en cours pour trouver des solutions. « La prise en charge ne se résume pas seulement à l’action sanitaire. Il y a la protection juridique, la protection sociale, l’accès à l’éducation. Le ministre travaille avec ses homologues pour bâtir des réponses intégrées, à la hauteur des attentes des familles », a expliqué Pr Koua Assémian.
En Côte d’Ivoire, les estimations évoquent entre 300 000 et 500 000 personnes potentiellement concernées par les TSA, des troubles du neurodéveloppement qui affectent la communication, les interactions sociales et les comportements dès le plus jeune âge. À l’échelle mondiale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’au moins 1 % de la population serait concernée.
Conscient des défis, le responsable du Programme national de santé mentale appelle à une mobilisation collective : « Tout ne pourra pas être réglé en 2025, mais c’est ensemble, au cas par cas, par la politique des petits pas, que nous améliorerons durablement la situation ». Et de solliciter l’appui des médias pour relayer les avancées et soutenir cette mission de sensibilisation.
Sur le terrain, plusieurs pistes sont en cours de concrétisation. Dans le cadre de l’emploi jeune, un programme spécifique est en discussion pour permettre aux jeunes autistes d’accéder à des stages et formations au même titre que les autres. En amont, des réflexions sont engagées pour la mise en place d’écoles pilotes capables d’accompagner efficacement les enseignants du préscolaire et du scolaire dans l’encadrement des enfants autistes.
A travers ces actions, les autorités entendent impulser une dynamique durable et coordonnée, afin de garantir à chaque citoyen, quel que soit son profil, un avenir à la hauteur de son potentiel.
Lambert KOUAME
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