Grève des enseignants relativement aux primes : le gouvernement salue la reprise du dialogue devant aboutir à une solution globale pour tous les fonctionnaires concernés
Une reprise du dialogue entre gouvernement et syndicats pour une reprise totale des cours
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A partir du moment où tout le monde est revenu à la table de discussion et que les négociations ont repris, il faut s'inscrire dans le processus qui a été mis en place par la Fonction publique et qui demande une réflexion plus globale de cette question des primes qui ne touche pas que le secteur de l'éducation, a insisté le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
C'était en réponse aux questions de journalistes, lors du compte rendu du Conseil des ministres, le mercredi 09 avril 2025 au Palais présidentiel à Abidjan-Plateau.
« Aujourd'hui même, les syndicats des enseignants ont repris les discussions avec le ministère d'Etat, ministère de la Fonction publique. On peut noter avec satisfaction un retour au dialogue, ce que le gouvernement a toujours souhaité. La porte du dialogue n'a jamais été fermée et nous sommes heureux que les syndicalistes soient revenus à cette table de discussion. Les discussions se poursuivent », s'est-il réjoui.
Et de poursuivre : « La question des primes touche un plus grand nombre de corporations que celle du monde de l'enseignement, de l'éducation seulement. Il est important pour le gouvernement d'introduire cela dans une réflexion générale, dans un cadre général, parce que nous avons plusieurs secteurs qui demandent des primes. À partir de ce moment, le gouvernement, qui ne veut pas avoir à régler les problèmes, de façon partielle, veut mettre cela dans un cadre global de réflexion. C'est ce qui justifie la mise sur pied de ce comité d'experts ».
A l'en croire, les choses ont évolué : « Si lors de la première grève, les enseignants étaient incapables de dire le montant de ce que cette revendication coûtait à l'État, avec ce travail qui a été fait, avec ces rencontres, ils ont pu évaluer et c'est autour de 400 milliards FCFA par exemple. Mais qu'en est-il des autres secteurs ? On ne peut pas régler les problèmes point par point quand on est un gouvernement responsable. On met tout cela dans un cadre global de réflexion. C'est vrai qu'ils peuvent être impatients, mais il faut avoir confiance ».
Selon Amadou Coulibaly, à aucun moment, le gouvernement n'a pris d'engagement qu'il n'a pas tenu.
Il a rappelé les efforts faits par le Président de la République, Ouattara Ouattara, pour l'ensemble des travailleurs en Côte d'Ivoire, en particulier, pour le corps enseignant, à travers la discussion et la négociation. Notamment le paiement du stock des arriérés de salaires des enseignants et autres avantages à un peu plus de 2700 milliards FCFA, ce qui équivaut au budget de la Côte d'Ivoire en 2010, le déblocage des avancements de tous les fonctionnaires, l'avancement tous les deux ans avec effet financier, la prime annuelle dite prime ADO, etc.
Il a, à l'occasion, invité les enseignants grévistes au sens de la responsabilité et au respect de leurs engagements dans le cadre de la trêve sociale phase 2 que les fonctionnaires ont signée avec le gouvernement : « Nous sommes dans une trêve sociale, où de façon responsable, nous avons engagé des discussions pour trouver des solutions. Allons jusqu'au bout de cette discussion. Trouvons des solutions ensemble pour le bonheur du pays ».
Malgré ces perturbations, le porte-parole a rassuré qu'il n'y a aucun risque d'année blanche car le gouvernement a déjà imaginé des dispositions au cas où on assistait à un durcissement de cette crise-là.
CICG
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