Covid-19 : des policiers écroués pour violation de consignes





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Le commissaire du gouvernement, Ange Kessi, a entamé, vendredi dernier, une enquête qui s'est soldée par l'interpellation de 4 éléments de la police nationale. Ils sont écroués à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA) pour ne pas avoir respecté les consignes de sécurité édictées dans le cadre de la pandémie de la Covid-19. 
C'est le vendredi que tout a commencé. Le commissaire du gouvernement, voulant vérifier les multiples dénonciations faisant état de ce que les consignes du gouvernement dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ne sont pas respectées, donne ordre au commissaire Oura, commandant de l’Unité de lutte contre racket, aux fins de se rendre dans tous les corridors d’entrée du grand Abidjan, afin de vérifier ces dénonciations. 
Vendredi donc, il se rend au corridor d'Azaguié. Il prend soin de descendre 500 m avant. Il ne lui a pas fallu longtemps pour constater plusieurs dysfonctionnements. D'abord, c'est un gendarme qui laisse passer un véhicule dont les occupants n'ont pas de cache-nez. Les occupants d'un car descendent et il leur intime l'ordre de remonter pour permettre le contrôle. Pire, ce car ne dispose pas de plaque d’immatriculation alors qu'il vient de Daoukro. Le chef du parquet militaire trouve cela inadmissible d'autant plus que le véhicule a traversé plusieurs postes de contrôle sans être inquiété. Plus grave, les passagers ont un laissez-passer commun indiquant qu'il s'agit d’élèves et étudiants rentrant à Abidjan pour reprendre les cours. Vérification faite, il n'y a ni élèves ni étudiants. 
Très remonté, le commissaire Ange Kessi décide de se rendre au corridor d’Adzopé. Devant les explications peu convaincantes des agents de police, il leur rétorque : "’Vous avez délibérément laissé passer un car sans documents administratifs avec des passagers sans autorisation de voyage. Avec cette façon de travailler, vous mettez la sécurité de vos concitoyens en danger". Puis, sur le champ, il relève leurs noms et saisit leur ordre de mission. Convoqués au parquet militaire, lundi, ils ont été écroués à la MAMA et sont poursuivis pour violation de consignes.

Modeste KONÉ

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