Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) a exprimé, vendredi, son indignation quant à la mise de la commune du Plateau (centre des affaires) sous délégation spéciale, après la non-installation du maire élu, Jacques Ehouo, issu de ses rangs.
"Nous nous retrouvons donc ce jour pour dénoncer cette situation anormale, illégale qui entraîne un net recul démocratique dans notre Pays, de 39 ans en arrière, par la gestion de la commune du Plateau, par un Préfet.
Le PDCI-RDA s’indigne et s’insurge contre cette décision illégale, inique qui ruine tous les sacrifices consentis par les Ivoiriens pour l’avancée démocratique dans notre pays", a dénoncé le secrétaire exécutif en chef du parti, Maurice Kacou Guikahué, face à la presse.
L'installation du maire, initialement prévue pour le 13 décembre a été reportée à une date ultérieure pour "des raisons techniques", rappelle-t-on.
"Alors que nous nous attendions à ce que l’autorité administrative fixe une nouvelle date pour l’installation du nouveau Conseil municipal du Plateau, l’on nous sert, sans aucune explication et avec mépris, un communiqué relatif à une Délégation Spéciale pour la Mairie du Plateau qui s’est installée le 2 janvier 2019", s'est-t-il étonné M. Guikahué qui dit être "choqué" que le ministre de l'Intérieur refuse d'installer Jacques Ehouo.
Poursuivant, il a affirmé que le PDCI-RDA, "se réserve le droit d’utiliser tous les moyens démocratiques et légaux afin que justice leur soit faite" et demandé par la même occasion, au chef de l'Etat, garant de la Constitution et de l’application des lois, de protéger tous les ivoiriens quelle que soient leurs opinions politiques et de rendre justice aux nouveaux conseillers municipaux de la commune du Plateau.
Il a également demandé aux militants de ne pas céder aux provocations mais de rester sereins, vigilants, mobilisés et à l’écoute des mots d’ordre de la direction du parti.
Lambert KOUAME