La réaction du RHDP après le rejet de la requête de l’opposition sur la recomposition de la CEI





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Le rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) n’a pas tardé à réagir suite au rejet par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples de la demande formulée par certains acteurs politiques de l’opposition visant à ordonner à la République de Côte d’Ivoire à « sursoir provisoirement » à la mise en œuvre des instances de la Commission Electorale Indépendante.
Dans une note, signée par le porte-parole principal de cette coalition au pouvoir Kobenan Kouassi Adjoumani et dont copie a été transmise à pressecotedivoire.ci, « le RHDP, Parti au pouvoir, prend acte de la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et invite instamment la classe politique nationale au respect du verdict de cette juridiction internationale indépendante et impartiale ».

Le RHDP invite les acteurs politiques à s’inscrire résolument dans le processus électoral afin de contribuer à la paix et à l’organisation d’élections apaisées en 2020, poursuit le document qui félicite par la même occasion, le président de la République et son Premier ministre pour « la qualité de la réforme », qui selon le RHDP est conforme aux recommandations de la Cour.
Sur saisine de l’organisation non-gouvernementale, Action pour la Protection des Droits de l’Homme (APDH), la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a rendu le 18 novembre 2016, un arrêt ordonnant une réforme de la Commission électorale indépendante en vue de la rendre équilibrée.
A la suite de concertation entre le gouvernement, des partis politiques et la société civile, une nouvelle commission électorale a été mise en place. Mais cette commission est toujours contestée par certains partis de l’opposition qui la trouvent déséquilibrée.

Dans ce sens, certaines personnalités de l’opposition dont Me Suy Bi, Guillaume Soro, Maurice Kakou Guikahué, Kouassi Kouamé Patrice et Gnonkonté Désiré ont déposé une plainte auprès de la Cour pour contester la nouvelle loi et demandé à la Cour d’ordonner immédiatement à la Côte d’Ivoire de « sursoir provisoirement » à la mise en œuvre des instances de la Commission Electorale Indépendante, pour quelconque élection que ce soit, jusqu’à ce que la Cour rende sa décision sur le fond. 
Cette demande de suspension a été rejetée le 28 novembre dernier par la cour qui a estimé que "d’une part la demande de sursis immédiat à la mise en œuvre des instances de la Commission électorale indépendante est sans objet suite à la mise en place constaté de la CEI et de la désignation effective de ses membres ainsi que les personnalités proposées par les différents organes de la République de Côte d’Ivoire". D’autre part, les faits évoqués par les plaignants ne relèvent pas d’une situation de gravité ou d’urgence qui présentent un risque de dommages irréparables aux personnes, rappelle-t-on. 

Lambert KOUAME    

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