La viande rouge, bien ou mal? Un groupe de chercheurs crée la controverse





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De nombreux pays recommandent de limiter la consommation de viande rouge et de charcuterie pour prévenir cancers et maladies du cœur, mais un réexamen de dizaines d’études passées par des chercheurs indépendants conclut que le risque potentiel est faible et les preuves incertaines, créant une tempête scientifique.

Dans de nouvelles consignes, un panel de chercheurs de sept pays «conseille aux adultes de continuer leur consommation actuelle de viande rouge», c’est-à-dire une moyenne de trois à quatre portions par semaine en Amérique du Nord et en Europe. Même consigne pour la charcuterie, selon ces recommandations parues lundi 30 septembre dans la revue Annals of Internal Medicine, publiée par l’American College of Physicians.

Le groupe a ré-analysé collectivement les études existantes et estime qu’elles montrent que réduire la consommation de viande rouge abaisserait la mortalité par cancer de sept morts pour mille personnes, ce qu’il considère être une baisse modeste. 

En outre, les chercheurs qualifient le degré de certitude de «faible», voire «très faible» pour la charcuterie et les maladies cardiovasculaires et le diabète.

«Il y a de très faibles réductions de risque pour le cancer, les maladies du cœur et le diabète, et en outre, les preuves sont incertaines», résume Bradley Johnston, professeur associé d’épidémiologie à l’université Dalhousie au Canada, et directeur du groupe NutriRECS, qui a rédigé les consignes.

«Peut-être qu’il y a une réduction du risque, ou peut-être pas», dit-il à l’AFP.

Avec leur nouvelle analyse, les chercheurs disent vouloir faire mûrir le domaine des recommandations nutritionnelles, qu’ils jugent représentatives d’une «vieille école» qui estime que toute réduction de risque, aussi infime et incertaine soit-elle, apporte des bénéfices sociétaux, quels que soient les goûts individuels.

«Nous livrons aux gens notre meilleure estimation de la vérité, qui est incertaine. Selon leurs propres préférences, ils peuvent décider de réduire ou d’éliminer» viande et charcuterie, poursuit Bradley Johnston.

«Mais notre recommandation est que, pour la plupart des gens, la meilleure approche est de continuer, étant donné la très faible réduction de risques et l’incertitude des preuves».

Aip

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