Le Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI, proche de Guillaume Soro) estime que le gouvernement ivoirien ne s’est pas conformé aux recommandations de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples relativement à la reforme de la Commission électorale indépendante (CEI, organe en charge des élections).
Selon le vice-président, chargé des affaires juridiques et avocat du parti, Me Diarrassouba Mamadou Lamine "le gouvernement ivoirien à travers le chef de l’Etat a entrepris de se conformer à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme qui recommandait tout en ordonnant, de se conformer à son arrêt tendant à une véritable CEI débarrassée de l’emprisonnement des partis politiques, du gouvernement et du système".
"Malheureusement, force est de constater qu’à ce jour, et avec la nouvelle reforme, l’Etat de Côte d’Ivoire et le chef de l’Etat qui entend promulguer cette loi ne s’est pas conformé aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples", a regretté Me Diarrassouba, lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi au siège du Mouvement et ce en prélude à un meeting qu’entend animer le MVCI ce samedi à Port-Bouët.
Pour l’avocat dudit mouvement, la Côte d’Ivoire en agissant ainsi, viole des dispositions de la Cour.
La réforme de la CEI fait l’objet de polémique entre le gouvernement et l’opposition. Tandis que le gouvernement parle de recomposition de la Commission, l’opposition, évoque une réforme en profondeur. Des divergences de vue qui n’ont pas trouvé d’accord jusqu’à l’adoption par l’Assemblée nationale et le Sénat.
Le chef de l’Etat, lors d’une interview accordée à la chaîne nationale, à la veille de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance a déclaré que ce projet de loi sera promulgué.
Lambert KOUAME