Décès d'Arafat DJ : Vive polémique autour des circonstances de l’accident





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Le décès tragique de l’artiste DJ Arafat, le lundi 12 août, a plongé la Côte d’Ivoire dans l’émoi. Non seulement les messages de compassion provenant du monde entier affluent, mais les questions sur les circonstances de l’accident qui a coûté la vie au chanteur vont bon train. Sur la toile, pendant que des "Chinois" (fans de l’artiste) accusent d’imprudence la journaliste Denise de Laphafiet, dont le véhicule a été percuté par l’arrière par la moto du Zeus d’Afrique, d’autres soutiennent que c’est le chanteur qui était en excès de vitesse sur une voie très fréquentée, de surcroît un jour de fête.
"Condamnée et injuriée sur les réseaux sociaux par plusieurs personnes prenant la journaliste Denise pour responsable. J'ai pris la peine de faire l’arrêt sur plusieurs images à partir de la séquence vidéo des caméras de surveillance. Le code de la route nous oblige à marquer un arrêt à une intersection lorsqu'il n'y a pas de feu tricolore afin de mieux apprécier la circulation, s'il n'existe aucun usager en approche avant de s'engager. Le code ne définit en aucun cas la durée du temps d'arrêt. La question est simple et mathématique. Arafat était à plus de 130 Km/h (Vitesse maximale recommandée 40 km/h), il percute le véhicule environ 4 s après la fin de sa manoeuvre. À quelle distance se trouvait la moto lorsque le véhicule était à l'intersection ? 130 km/h = 36,111 m/s. Donc la moto se trouvait environ à 144,44 m de la voiture. Ayant les phares en l'air, elle ne pouvait voir, ni apprécier la vitesse de l'engin. N'a-t-elle pas entendu le bruit de la moto ? À une distance de 144,44 m, les vitres montées et la radio, c'est peu probable qu'elle entende le bruit et détermine la provenance.
Mes condoléances à la famille de l'artiste et prompt rétablissment à la dame"
, analyse un internaute.
Cet avis est rapidement battu en brèche par un autre : " Il me semble que c'est franchement exagéré. Il roulait à vive allure mais pas au-delà de 80 km/h. Pour moi, c'est une question de bon sens. Il faisait son "cabrage", sur une roue. Ça ne peut pas aller au-delà de 60 km/h. Pendant le "cabrage", la moto fait beaucoup de bruit. Même quand il en descend à peine, il ne peut excéder 60 km/h. Il était en pleine vitesse, mais je pense qu'il n'était pas encore lancé pour atteindre la vitesse de croisière. Son drame, c'est qu'il est très mal retombé et il n'avait malheureusement pas de casque". Et d’ajouter : " Il roulait à 150 km/h pour certains, 180 km/h pour d'autres, 200 km/h pour les plus enthousiastes. Entre nous, qui a mesuré la vitesse à laquelle il roulait ? Moi quand je regarde la vidéo, je peux dire que la moto n'allait même pas à 100 km à l'heure. Peut-être entre 50 et 60 km/h, sûrement pas du 180km/h. Il était au-delà de la vitesse maximale sur ce genre de voie, cela est indiscutable. Mais il y a de l'exagération dans les commentaires. Reposes en paix petit. Tu as fait ta part sur terre. C'était ton destin". Cet internaute conclu pour dire que "150 km/h à 200 km/h, ça, c'est des vitesses de Formule 1 ! Ce n'est pas ce que j'ai vu sur cette vidéo. Pour comparaison, Lewis Hamilton détient le record de la plus grande vitesse moyenne pour le Grand Prix de Silverstone avec une vitesse moyenne de 230 km/h. Quand on met ça en relation avec la vitesse de la moto d'Arafat lors de l'accident, franchement, il était loin des 150, 180 ou 200 km à l'heure".
Des spéculations qui montrent bien qu’au-delà de la douleur, les Ivoiriens ont soif de la vérité sur ce drame. Même si, pour l’heure, ils sont préoccupés par l’hommage qu’ils entendent rendre à ce jeune prodige, mort dans la fleur de l’âge. Une chose est sûre, le décès accidentel du DJ doit servir à sensibiliser sur la prudence à observer sur nos routes. Car, même mort, Arafat peut encore servir la nation.

Modeste KONÉ

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