Comptable de formation, Ursula Koné a choisi depuis le mois de décembre 2018 de suivre sa passion, le maquillage. Ce qui ne surprend guère son entourage qui avait déjà détecté ce talent en elle, même si elle refusait de se rendre à l’évidence.
"Lorsque j’ai perdu mon emploi en septembre 2018, je ne savais plus quoi faire. Malgré les demandes que je déposais, personne ne me proposait un poste. C’est ainsi que mes proches m’ont encouragé à me lancer enfin dans le make-up ordinaire. Je maquillais mes parents et mes copines pour leurs différentes cérémonies", relate celle qui est en passe de devenir la 1re make-up artiste de Côte d’Ivoire.
"Les violences faites aux femmes", le boum révélateur
Le 8 mars 2019, Ursula Koney qui pensait depuis un moment se démarquer des nombreuses maquilleuses que compte la Côte d’Ivoire, décide de marquer le coup. Elle fait un maquillage sur le thème des violences faites aux femmes. Lorsqu’elle publie la photo sur son profil Facebook, c’est le boum révélateur. Elle reçoit tellement de sollicitations qu’elle prend la résolution d’en faire un métier à plein temps.
"C’est là que les propositions d’emploi ont commencé à affluer. Mais c’était trop tard parce que j’avais finalement pris la décision de continuer dans le maquillage et surtout le maquillage artistique dans lequel je veux me spécialiser", confie-t-elle.
Le maquillage de cinéma (effets spéciaux) mais aussi le maquillage coloré et ethnique, c’est son affaire
Avec ses doigts et des pinceaux, elle arrive à faire ce fabuleux travail dans le maquillage de cinéma (effets spéciaux) mais aussi le maquillage coloré et ethnique.
Pour professionnaliser son activité, Ursula Koney a mis en place deux structures : "Natyfa Beauty" pour le make-up ordinaire et "Natyfa Fx" pour tout ce qui concerne le maquillage artistique.
Lorsqu’on lui demande les différents thèmes qui l’inspirent, elle répond sans hésiter : "je n’ai pas de thème en tant que tel. Je maquille selon mes inspirations, lorsque je ressens quelque chose, je le réalise automatiquement". Raison pour laquelle elle ne se déplace jamais sans son matériel.
En attendant que des réalisateurs, producteurs de films et autres organisateurs de cérémonies à thème la sollicitent, Ursula Koney continue de faire des merveilles sur la toile.
"Je suis ivoirienne et je veux mettre tout d’abord mon talent au service du cinéma ivoirien avant que d’autres n’en bénéficient. A la longue, je souhaite mettre sur pied une école de formation pour des personnes qui seraient intéressées par cet art", rêve-t-elle.
Solange ARALAMON