L’inspecteur général, coordinateur général du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Ibrahima Kourouma, a estimé que la nouvelle stratégie adoptée par la Coalition des syndicats du secteur éducation/formation (COSEFCI), consistant à retenir les notes des élèves est la forme la plus hideuse de la grève.
" Cette confiscation de notes n’est qu’une ruse qui nous ramène à la forme la plus hideuse de la grève. C’est une grève insidieuse", a déclaré, ce vendredi, Ibrahima Kourouma, face à la presse.
Pour l’inspecteur général, les enseignants de la Cosefci n’ont pas suspendu leur mot d’ordre de grève. "Ils cherchent plutôt à sauver leur salaire en faisant semblant de travailler". Car, pour lui, la suspension du mot d’ordre devrait entraîner la reprise totale des activités d’enseignement.
Qualifiant cette attitude des enseignants de ce syndicat "contraire" aux obligations qui pèsent sur le fonctionnaire, le collaborateur de Kandia Camara a déduit que la "Cosefci et ses membres commettent une faute professionnelle susceptible d’engager leur responsabilité administrative".
Sur les sanctions encourues par les grévistes, M. Kourouma a indiqué qu’un comité interministériel est créé à cet effet, rappelant en outre que le ministre de tutelle, Kandia Kamara, a déjà annoncé des radiations et des suspensions de salaires. "Vous verrez les conséquences très bientôt", a-t-il prévenu.
Il a saisi l’occasion pour interpeller la Cosefci et ses membres sur leur responsabilité afin qu’ils se ressaisissent et a appelé les parents d’élèves à s’impliquer davantage dans le dialogue social et veiller à ce que leurs enfants ne cèdent pas aux manipulations.
L’Inspecteur général a félicite également les enseignants non-grévistes les a exhorté à continuer avec abnégation et responsabilité à dispenser les cours dans les règles de l’art.
Lambert KOUAME