Affaire « 15 % de la parafiscalité va à l’ONS », une source à l’ONS dit sa part de vérité





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Salif Bictogo était face à la presse ce mercredi 4 décembre 2024



Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi 4 décembre 2024, le président de la Ligue professionnelle de football, Salif Bictogo, a fait une déclaration qui a fait couler beaucoup d'encre : « 15 % de la parafiscalité va à l’ONS, et en 20 ans, plus de 4 milliards de dollars ont été collectés ». Ces propos, largement relayés sur les réseaux sociaux, ont suscité de vives réactions et alimenté la polémique sur la répartition de la parafiscalité dans le sport ivoirien.

En réponse aux spéculations, une source au sein de l'Office National des Sports (ONS) a souhaité apporter des précisions. Selon cette source, la parafiscalité désigne les taxes prélevées sur les produits dérivés du tabac, dont les fonds sont ensuite redistribués aux fédérations sportives éligibles. Cette taxe a été instituée en 2004 pour soutenir le sport en Côte d'Ivoire, en particulier les fédérations sportives qui remplissent les conditions nécessaires pour en bénéficier.

Notre source revèle que l'ONS, contrairement à ce que le dirigeant du football ivoirien a indiqué, ne reçoit pas directement 15 % de l'argent de la parafiscalité. En réalité, le système de redistribution prévoit que 50 % de cette taxe soit allouée au football. Le ministère des Sports, en tant que tutelle, perçoit 15 % de cette somme, tandis que les autres fédérations se partagent les 35 % restants.

Une autre précision importante concerne la gestion des fonds. Selon la source à l'ONS, plus de 20 fédérations sur les 27 existantes sont actuellement habilitées à percevoir cette aide. Chaque fédération reçoit une prime fixe mensuelle de 500 000 FCFA, une somme essentielle pour leur fonctionnement. Ces fonds doivent être utilisés de manière méthodique et transparente, conformément aux objectifs définis dans la convention d'objectifs signée entre le ministère des Sports et les fédérations. Ce mécanisme vise à éviter toute forme de détournement et à garantir que l'argent soit utilisé pour financer effectivement les activités des fédérations.

Pour beaucoup, la parafiscalité représente une véritable bouffée d'oxygène pour les fédérations, souvent confrontées à des difficultés financières. Sans ces subventions, de nombreuses fédérations auraient du mal à fonctionner et à organiser leurs activités. La parafiscalité est donc perçue comme un levier essentiel pour le développement du sport en Côte d'Ivoire.

La parafiscalité, instaurée depuis 2004, reste un pilier central du financement des fédérations sportives en Côte d'Ivoire, mais des clarifications sont nécessaires pour éviter les malentendus. La transparence dans l'utilisation des fonds et une gestion rigoureuse sont essentielles pour préserver la confiance des acteurs sportifs et continuer à soutenir le développement du sport dans le pays.

GZ

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