L’Editorial de Sam Wakouboué: des signes qui trompent difficilement





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Il y a des signes qui ne trompent pas dans la vie. Des faits et gestes qui nous montrent des fois qu’on est sur la bonne voie. Des symboles qui surgissent et qui signifient d’énormes choses. Des actes politiques que comprennent vite les avertis du domaine.

19 militants du PDCI, 68 du PPA-CI (le parti de Laurent Gbagbo), 10 du LMP, 19 militants du FPI, un militant du parti de Guillaume Soro, sept du Cojep et 13 sans parti. Soit un total de 137 militants de l’opposition ont viré dans le parti au pouvoir le Rhdp.

C’était le lundi dernier. A la grande joie du président du directoire de ce parti Gilbert Koné Kafana. « 137 militants du Haut Sassandra issus des partis politiques qui comptent sur l’échiquier politique national, c’est significatif »

Oui, c’est là se trouve tout le symbole. L’intérêt du signe qui ne trompe pas. De hauts cadres, avec, parmi eux des cadres et non des moindres, des figures connues de tous, de la région du Haut-Sassandra, dite zone bastion du PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo. Plus d’une centaine de cadres, originaires de la zone, reversée au Rhdp. Un commando fort impressionnant pour créer un déséquilibre en faveur du parti au pouvoir dans la campagne présidentielle 2025 dans la zone.

Juste 5 jours auront suffi. Et rebelote.

Cette fois-ci, après le peuple Beté du Haut-Sassandra, c’est le peuple Dida de Lakota, là aussi, hier bastion imprenable de Laurent Gbagbo qui voit plus de 80 cadres bien connus, lui tourner le dos. Dans le même lieu. Au siège du Rhdp, à la Rue lepic. Les mêmes motivations évoquées par les porte-parole des deux délégations différentes.

Juste à un an de la présidentielle.

Ces signes ne trompent pas.

Ils peuvent paraître habituels et anodins pour les esprits faibles, mais ce sont des signes qui restent forts de sens et de symboles éminemment politiques pour les futures batailles électorales dans le pays.

Sam Wakouboué


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