La Côte d’lvoire se classerait parmi les pays africains ayant un taux de mortalité par suicide élevé, estimé à 23 cas pour 100 000 habitants chaque année a révélé, le chargé de l’information et de la promotion de la santé, Koné Souleymane, représentant le nouveau représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Alexis Manga.
M. Koné a livré cette information, mardi 10 septembre 2024, lors de la célébration de la journée mondiale de la prévention du suicide sur le thème, « Changer le discours sur le suicide », tenue à la mairie de Cocody à Abidjan.
Il a souligné que sur la période de 2019 à 2021, une étude réalisée par le ministère de la Santé de [‘Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle avec l’appui technique et financier de I’OMS, a dénombré 418 suicides et 927 tentatives de suicide, avec une prévalence élevée chez les jeunes adultes (25-34 ans) et les adultes d’âge moyen (35-59 ans).
« Le suicide est évitable, et chaque vie qui s’éteint par suicide est une perte de trop. La seule façon d’avancer est d’agir ensemble, et dès à présent. C’est pourquoi l’OMS appelle toutes les parties prenantes à décréter l’état d’urgence en matière de prévention du suicide », a-t-il déclaré.
L’OMS encourage les pays ayant entrepris des actions à poursuivre leurs efforts et à placer la prévention du suicide à l’ordre du jour, quelle que soit l’ampleur du phénomène sur leur territoire ou leur degré d’implication dans les activités de prévention, a poursuivi Koné Souleymane.
Le suicide demeure I’une des principales causes de décès évitables dans le monde et la quatrième chez les jeunes de 15 à 29 ans. Si le suicide est un phénomène qui touche toutes les régions du monde, il est à souligner que 75% des suicides ont eu lieu dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Dans la région africaine de l’OMS, au début de cette décennie, le taux de suicide était estimé proche de la moyenne mondiale de 11,4 pour 100 000 habitants, soit une augmentation de 38% des taux de suicide en comparaison avec les chiffres des années 2000.
Ces taux sont particulièrement élevés chez les personnes âgées, mais avec un pic parmi les jeunes. L’ingestion volontaire de pesticides fait partie des méthodes les plus courantes de suicide dans le monde, et particulièrement dans les zones rurales agricoles de la région africaine, signale-t-on.
(AIP)