Une fois à Treichville, il faut garder les yeux grands ouverts pour ne pas être avalé par ces égouts à ciel ouvert
Treichville, une commune emblématique d’Abidjan, portant le nom de l’explorateur européen Marcel Treich-Laplène, peine à se débarrasser de certains problèmes qui, s’ils ne sont pas rapidement résolus, pourraient dégrader davantage son image.
En effet, l’une des préoccupations majeures auxquelles la municipalité doit faire face concerne les égouts à ciel ouvert qui jonchent les avenues et rues du quartier. De la gare de Bassam au nouvel échangeur de l’amitié ivoiro-japonais, en passant par le collège moderne de l’autoroute, ces grands égouts ouverts représentent un danger pour les piétons, cyclistes et automobilistes, qui se retrouvent fréquemment coincés dans ces trous béants. Avec les jeux d’enfants innocents dans les environs, un faux pas peut rapidement entraîner des accidents. Aujourd'hui, les égouts à ciel ouvert constituent un danger majeur pour les habitants de la cité « N’Zassa » (cosmopolite).
Concernant l’absence de couverts, certains évoquent le vol récurrent des plaques de couverture des égouts, utilisées pour fabriquer des ustensiles de cuisine tels que des marmites ou des outils de labourage, laissant ainsi des trous béants dans les rues les plus fréquentées. Les fermetures, ou avaloirs, essentielles à l'évacuation des eaux usées, sont également en grande partie enlevées, compliquant davantage la gestion des eaux pluviales et augmentant les risques pour les usagers de la route.
Le boulevard de Marseille ainsi que les rues 12, 21 et 38 ne sont pas en reste. L'absence de ces tampons rend ces voies dangereuses, surtout pendant la saison des pluies. Les automobilistes risquent de s'embourber, et les piétons sont exposés au risque de chutes ou de blessures. La situation est encore plus critique dans la pénombre, où les risques d'accidents augmentent considérablement.
Il appartient dès lors aux autorités locales et aux services concernés de collaborer davantage pour intervenir rapidement. Un renforcement des mesures de sécurité, ainsi qu'une sensibilisation accrue à la responsabilité partagée, sont nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens et restaurer la qualité de vie dans cette partie d’Abidjan.
Lambert KOUAME