Crise à la chefferie : Boga Sivori se convainc de garder le silence total jusqu'à nouvel ordre





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Le nom de Boga Sivori est sur toutes les lèvres à Gagnoa



La promesse du président du collectif des chefs traditionnels de Gagnoa, Boga Sivori, de rompre le silence ce mercredi 21 août 2024 dans la crise qui secoue l'institution qu'il dirige depuis quelques jours n'a pas été tenue. Et pourtant, il a été interdit par une note émanant d'une vingtaine de chefs de village de parler désormais au nom des garants des us et coutumes de la cité du fromager. Mais aussi de les représenter aux cérémonies. Tout cela pour avoir tancé le chef de l'État Alassane Ouattara par rapport au retard que connaît la ville de Gagnoa dans la marche vers le développement.

Joint au téléphone par les journalistes pour avoir sa réaction sur cette décision prise à son encontre, le chef du village de Gnalégribouo, dans la sous-préfecture de Gagnoa, a été surprenant : « J'ai pris la résolution de ne plus parler ni à la presse, ni à quiconque sur le sujet d'actualité. Ma décision est prise et elle est formelle », a-t-il clamé. Les efforts pour convaincre le chef Boga Sivori de commenter la décision prise contre lui ont été vains. « N'insistez pas, parce que je ne répondrai pas à vos questions. Je vous suggère de vous rapprocher du secrétaire général Ouraga Danone », a-t-il orienté les journalistes.

La presse s'est rabattue sur le secrétaire général Ouraga Danon : « Je suis à l'hôpital au chevet de ma génitrice convalescente. Permettez-moi de vous rappeler un peu plus tard pour échanger avec vous dans un esprit apaisé », a-t-il suggéré à son tour.

La résolution du chef Boga Sivori de garder le silence jusqu'à nouvel ordre n'est pas synonyme de faiblesse pour certains garants des us et coutumes de son clan mais plutôt stratégique. Selon des sources concordantes, ses adversaires annoncent une rencontre vendredi 23 août 2024 à Kokouézo. Pour l'heure, l'on ne sait rien de l'ordre du jour de cette rencontre pourtant attendue par les observateurs de l'actualité locale.

Touré Boa

Correspondant régional

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