Au sein de l'ONG Youth environmental engagement, chacun a un rôle bien défini pour l'atteinte de l'objectif : protéger l'environnement
La propagation des déchets constitue une menace pour la santé, exerce des répercussions négatives sur le changement climatique et engendre des risques d’inondations, ainsi que la dégradation des habitats naturels. C’est dans le souci de donner une seconde vie à ces déchets qu’est née l’ONG Youth environmental engagement (Engagement des jeunes pour l’environnement).
A la faveur du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (MASA 2024), nous avons visité le stand de ces jeunes ivoiriens qui se sont fixé pour objectif de contribuer à la protection de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie en Côte d’Ivoire.
A cette occasion, le responsable commercial et communication, Ben Ahmed Ouattara, nous a expliqué que la mission de l’Ong est de lutter contre la pollution des déchets plastiques et la déforestation en Côte d’Ivoire. « Pour ce faire, nous menons des actions de sensibilisation et des opérations de reboisement. Nous collectons des déchets plastiques que nous revalorisons pour en faire des tables-bancs, des poubelles et bien d’autres objets utiles. Et nous sommes convaincus que c’est de cette façon que nous allons pourvoir réaliser les objectifs de développement durable », a-t-il fait savoir.
«Tout ce qu’on peut faire par le bois, nous pouvons le réaliser avec le plastique... »,
En termes de déchets plastiques, l’ONG récupère les sachets plastiques, les bouteilles, ainsi que les objets en plastique usagers. Une fois recueillis, ces déchets sont broyés à la machine avec le concours de « Green industrie », une entreprise partenaire qui permet à l’organisation de matérialiser sa vision : créer des objets à valeur ajoutée pour les rendre à la société.
« Nous nous sommes rendus compte que les tables-bancs en bois sont renouvelés pratiquement tous les trois ans, alors qu’avec le plastique recyclé, ils peuvent avoir une bonne durée de vie minimum de 30 ans. Ce qui permet d’économiser de l’argent, mais aussi, de ne plus couper les arbres dans les forêts. Ces tables-bancs peuvent être utilisés dans les écoles. Les bancs peuvent être utiles pour les plein-air ou les jardins. Ensuite, nous avons aussi choisi de faire des poubelles à tri sélectifs, pour vraiment faire en sorte que la population ivoirienne soit éduquée sur tout ce qui est tri. Après, si quelqu’un veut réaliser autre chose, on peut le faire car tout ce qu’on peut faire par le bois, nous pouvons le réaliser avec le plastique », a détaillé Ben Ahmed Ouattara.
L’ONG qui existe depuis 2 ans compte une vingtaine de membres et est présidée par Manuella Karen Garcia. Mais compte une centaine de personnes qui répondent toujours présentes lorsqu’elle organise des actions en faveur de l’environnement. Ce sont les ambassadeurs du message que portent ces jeunes à travers les réseaux sociaux : « Assainir notre cadre de vie et favoriser l’éveil de la conscience écolo ».
« J’ai un appel à lancer pour faire comprendre aux jeunes qu’aujourd’hui, tout le monde constate qu’il y a la canicule. Il fait très chaud. C’est parce que nous n’avons plus de forêt. Et si nous, en tant que jeunes, on ne s’engage pas, ce n’est pas les politiques qui vont s’engager, ce ne sont pas nos parents qui vont s’engager. C’est à nous de nous engager pour vivre demain dans un climat sain et supportable », a appelé le porte-parole du Youth environmental engagement.
Solange ARALAMON