Ces patrons de médias sont désormais outillés pour redonner vie à leurs entreprises
Après 12 mois de formation à l’Institut des sciences et techniques de la Communication (ISTC-Polytechnique) sur le management des médias, 15 patrons de presse et cadres des médias, issus de la première promotion du programme « exécutive master en management des médias » dont Eric Bayala, Ousmane Sy Savané et Cissé Lamine, membres du GEPCI, ont reçu ce jeudi 25 janvier 2024, leurs diplômes de fin de formation.
Cette cérémonie qui a bénéficié de la présence de Agnès Kraidy, conseillère, représentant le ministre de la Communication, du directeur général de l’Agence de soutien et de développement de la presse (ASDM), des présidents des organes de régulation de la presse et de bien d’autres personnalités, a été l’occasion pour le premier responsable de l’ISTC-Polytechnique, Dr Alfred Dan Moussa, de signifier qu’en plus de la formation qualifiante, son institut a pensé à un programme exclusivement destiné aux patrons et cadres des entreprises de médias en initiant le programme exécutive master en management des médias.
Il n’a pas manqué de saluer l’humilité des auditeurs, ces chefs d’entreprises doublés de chefs de familles qui, malgré leur calendrier de travail chargé, ont tenu jusqu’à la fin.
Abondant dans le même sens, la directrice de l’école de journalisme, Mme Konaté Scheinfora épouse Koné, a adressé ses félicitations à cette première promotion, nommée Amadou Coulibaly, du nom du ministre de la Communication et remercié le directeur de l’ASDM pour avoir comblé le trou de la formation à travers le programme « exécutive master en management des médias ».
« Cette remise de diplôme est la concrétisation du sang, de la sueur, des larmes que vous avez versées », a-t-elle imagé.
Ce projet porté par le Groupement des éditeurs de presse (GEPCI) a bénéficié du soutien financier de l’ASDM, a-t-elle rappelé.
Pour Méité Sindou, il était important pour l’ASDM de financer ce programme, car a-t-il expliqué, au regard des conclusions de plusieurs études sur l’économie générale des médias, il ressort que l’une des problématiques majeures qu’il convenait de régler pour rebâtir l’écosystème des médias, c’était le développement des compétences.
Selon lui, la crise de tout l’écosystème des médias est d’abord et avant tout une crise de compétence. C’est pourquoi, sur les six axes de construction de son plan stratégique, l’Agence qu’il dirige a mis en tête, la question de la formation, la construction des compétences. Le 2e axe, c’est la question de la gouvernance des entreprises des médias, a ajouté Méité Sindou, estimant que les deux problématiques vont ensemble.
« Sur la question de la formation, nous avons sollicité et nous avons quasiment obtenu un appui du ministre de la Communication de mettre une partie notable de notre budget à la formation », a-t-il annoncé.
Pour l’année 2024, ce sera environ 504 millions FCA qui seront accordés pour la formation, a avancé Méité Sindou, rappelant que depuis la mise en place de l’ASDM il y a 14 mois, c’est environ 115 millions qui ont été investis dans la formation des acteurs des médias.
La conseillère, Agnès Kraidy, représentant le ministre de la Communication, s’est réjouie qu’après introspection, des patrons d’entreprises de médias aient décidé de renforcer leurs capacités en saisissant la perche que l’ISTC leur a tendue à travers l’ASDM par le biais du ministère de la Communication. Mais ce n’est pas fini, leur a-t-elle signifié, les engageant à être des porteurs de bonne gouvernance, des gardiens des outils de management des entreprises et d’habiles détenteurs des règles de bonne gouvernance.
Rappelant que le ministre est une opportunité pour le secteur des médias, elle a exhorté la promotion qui porte son nom à être une opportunité pour le secteur des médias.
« Cette remise de diplôme marque la fin d’un chapitre. Elle marque aussi le début d’une nouvelle aventure professionnelle pour chacun de nous. Puissions-nous utiliser les connaissances acquises pour impacter positivement le monde des médias. Que cette journée soit le point de départ de nos nouvelles réussites », tel est le voeu du porte-parole des auditeurs, Alafé Wakili, par ailleurs, directeur général du quotidien L’Intelligent d’Abidjan.
Lambert KOUAME