Les parties prenantes à la discussion du jeudi 28 mars 2024
Va-t-on
vers un dénouement heureux dans la crise foncière qui oppose le PDG de la
Société pour l'Habitat, les Infrastructures et l'Aménagement (SOPHIA SA), Touré
Ahmed Bouah et les détenteurs des droits coutumiers (DDC) conduits par Athanase
Amon Amon relativement à une crise sur une parcelle de 541 hectares, située à
Akoupé-Zeudji ? Tout, porte à le croire. A
l’issue de la 2e journée des négociations tenue vendredi 5 avril 2024, à
Abidjan, les deux parties conviennent à dire qu’elles sont dans de bonnes dispositions
pour parvenir à un accord même si aucun mémorandum n’a été signé. « On
est à la discussion, on est à la négociation. Nous sommes à la recherche d’un
compromis. Le dialogue est l’arme des forts. Ce n’est pas en une seule fois
qu’on peut dégager un compromis. Ce qui apparaît vraisemblable, c’est que nous
sommes sur la bonne voie. Je pense qu’à l’issue des prochaines
rencontres, on pourra conclure quelque chose qu’on peut présenter aux autres
parties prenantes du projet », a déclaré le PDG de SOPHIA SA, Touré Ahmed
Bouah, se félicitant que qu’ils sont de part et d’autre dans une dynamique
positive pour aller à un compromis. Il
a saisi l’occasion pour féliciter le chef du village d’Akoupé Zeudji, le
professeur d’Université, Jean-Jacques Agbé Koudou qui a accepté
de rester pendant ces 6 heures de débats de même que le médiateur, qui joue ce
rôle d’équilibriste pour concilier les positions. Il
n’a pas manqué de saluer Athanase Amon Amon qui naguère avait le ton dur, mais
qui aujourd’hui, a eu un ton conciliant. Pour
Athanase Amon Amon président de la mutuelle des détenteurs des droits
coutumiers d’Akoupé Zeudji, « là où les hommes parlent, il y a des
concessions ». Mais il est question de concession où Akoupé Zeudji ne
sortira jamais perdant. Car, a-t-il ajouté, c’est une question existentielle.
Estimant que la main a été mise sur les terres de ce village, leurs rôles en
tant que responsable des détenteurs, c’est d’arriver à sauver cette situation. Dans
cette posture, a-t-il appelé, « il faut que tout le monde s’accorde pour
comprendre que la cause d’Akoupé Zeudji est à défendre et en tant que tel, nous
faisons de concessions jusqu’à un niveau où on ne doit pas ridiculiser Akoupé
Zeudji ». Les
prochaines séances qui devront se tenir la semaine prochaine permettront de
rassurer, espère-t-il sur « ce qui revient à Akoupé Zeudji, ce qui revient
au partenaire », et ce, dans « les strictes normes qu’Akoupé-Zeudji a
une voix prépondérante dans toute cette affaire parce qu’il s’agit des terres
d’Akoupé Zeudji », a-t-il conclu. Lambert
KOUAME