Côte d’Ivoire / Recrudescence de la Dengue : le gouvernement insiste sur le respect des mesures d’hygiène environnementale





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Le gouvernement face à la recrudescence de la Dengue appelle, avec insistance, les populations à tenir propre leur cadre de vie afin d’éviter une propagation de l’épidémie qui sévit actuellement à Abidjan.

Après 2017 où quelque 130 cas avaient été recensés pour deux morts déplorés, une épidémie de Dengue a resurgi depuis le début de l’année dans la capitale économique ivoirienne. Faisant un point de la situation épidémiologique, mardi, le directeur de l’Institut national d’hygiène publique (INHP), Pr. Bénié Bi Vroh Joseph a fait état, pour cette année, de 78 cas confirmés à la date du 3 mai dont deux décès.

L’essentiel des cas a été enregistré dans les communes de Cocody, de Bingerville et d’Abobo. Cocody étant la zone la plus endémique. « Ce n’est pas une flambée mais la situation préoccupe surtout à l’approche de la saison des pluies. On demande vraiment à ce que chacun puisse faire ce petit geste qui sauve », a exhorté Pr Bénié Bi Vroh, rappelant les recommandations en matière d’hygiène environnementale pour l’élimination des nids de moustiques. L’insecte étant le vecteur de la maladie.

Il a invité les populations à notamment vider les retenues d’eau après chaque pluie, à assécher les eaux stagnantes, à éviter de garder non couvert les récipients contenant de l’eau, à se débarrasser des objets usagers qui favorisent la présence et la reproduction des moustiques (casseroles, canaris, pneus usagers). A changer tous les deux à trois jours l’eau des pots de fleur. A désherber les alentours des maisons et à surtout éviter les plantations de bananiers ou tout autre arbre à feuille engainantes comme l’arbre du voyageur.

Le directeur de l’INHP a aussi préconisé la pose de grilles anti-moustiques aux portes et fenêtres des habitations, le port de vêtements qui couvrent le corps et l’usage de moustiquaires imprégnés d’insecticide.

« Il faut redoubler d’attention parce que la situation peut s’aggraver à tout moment », a-t-il insisté. Pour, lui l’appropriation par les populations des mesures ci-dessus énumérées, qui constitue la nouvelle stratégie de lutte du gouvernement, reste le seul moyen pour lutter efficacement contre la Dengue.

Le premier responsable de l’INHP a déploré un manque d’engagement de ces populations  qui a annihilé les efforts antérieurement déployés par le gouvernement dont une campagne de démoustication  d’un coût de quelque deux milliards.

La Dengue est une maladie virale provoquée par des virus du même nom, transmis à l’homme par le moustique Zébré (de couleur blanc noir) communément appelé moustique tigres infecté. Les signes sont semblables à ceux de la grippe et du paludisme. La maladie sous une certaine forme peut entraîner des saignements et la mort. Cette forme, la 3 sur 4, est observée au cours de l’épidémie en cours.

Un vaccin contre la Dengue existe mais reste onéreux. Il n’y en a d’ailleurs pas en Côte d’Ivoire à en croire le Pr Bénié Bi Vroh. Aussi, le gouvernement invite-t-il les populations à éviter l’automédication (qui peut aggraver une infection bénigne) et à se rendre dans le centre de santé le plus proche devant tout cas de fièvre associé ou non à d’autre symptômes tout en préconisant l’élimination des gîtes larvaires comme le moyen de lutte  le plus efficace.

(AIP)

kg/kam

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