Depuis 1996 et la signature du décret n° 96-205 du 7 mars 1996 par le Président Henri-KONAN BEDIE, la Côte d’Ivoire célèbre la Paix tous les 15 Novembre. En ces temps troublés de par le monde, celle-ci n’est jamais assez préservée et toutes les initiatives prises dans ce sens ne peuvent qu’être encouragées.
Contrairement à ce qui est parfois écrit, un match de football, de rugby ou de tennis n’est jamais une guerre. Bien au contraire, comme l’a si bien écrit le chercheur Pascal Boniface : « Le football est devenu un substitut légal et même parfaitement admis aux conflits d'antan ».
En ce jour de fête, la Fédération Ivoirienne de Football avait programmé 2 matchs de l’ASEC Mimosas :
- Le derby ASEC / AFRICA pour lancer le
championnat de D1 féminine,
- L’opposition LYS / ASEC dans le cadre de la
10ème journée de la Ligue 1 masculine,
Auquel s’est ajoutée la rencontre des deux mêmes équipes dans la catégorie U20 le lendemain.
Si nous devons tous œuvrer, à tout prix, pour préserver la Paix, ce bien le plus précieux, ne nous y trompons pas, il était de « bonne guerre » de ne pas se laisser marcher dessus docilement par des aiglons, fussent-elles féminines, dont nous n’avions pas croisé le chemin depuis des lustres. D’ailleurs, Il est commun de dire, dans le sport, que respecter un adversaire, c’est lui inscrire le nombre de buts qu’il mérite. Et je crois qu’à ce niveau, le contrat a été plus que rempli par nos joueuses.
La nature ayant horreur du vide, certains tentent de prendre la place de notre rival historique qui se morfond au purgatoire. Malgré cette rivalité qui s’est construite au fil des années et après d’âpres combats, il est impossible de nier l’apport de ce club au football ivoirien au cours du 20ème siècle. S’il est important de nourrir des ambitions, ceux qui tentent de les supplanter doivent savoir faire preuve d’humilité et de persévérance. Ce ne fut pas toujours le cas récemment et la double victoire face à leur équipe A et leur équipe U20 cette semaine permet de clarifier une nouvelle fois les choses.
La reprise de la place de leader par la même occasion n’est, certes, qu’un détail à ce stade de la compétition, mais il n’est pas inutile de le rappeler, comme un ferment, pour aborder, en confiance, notre prochaine rencontre de Ligue 1 et surtout les deux matchs de Ligue des Champions qui s’enchaîneront par la suite, en Tanzanie face à Simba SC puis au Stade Félix HOUPHOUËT-BOIGNY face aux champions marocains.
Benoît YOU