On croyait Guillaume Soro définitivement ‘’enterré’’ par le pouvoir Rhdp.
Que non ! L’ex-PAN continue visiblement de troubler le sommeil de ses ex-alliés. Des partisans du pouvoir Rhdp, encore eux, mettent en doute l’arrestation manquée de Guillaume Soro en Turquie, révélée vendredi matin par le Directeur de la communication du président de Générations et Peuples Solidaires (GPS).
Un projet qui a probablement échoué pour avoir été dévoilé à l’avance. Et, cet échec fait dire aux détracteurs de l’ancien SG des ex-Forces Nouvelles que cette tentative d’arrestation qui devait être exécutée par des policiers venus d’Abidjan avec à leur tête une magistrate, n’a jamais existé, et que les informations publiées par Moussa Touré ne sont que le fruit de son imagination.
Mais, l’opinion n’est pas dupe. Elle se souviendra notamment d’une réaction similaire des pro-Ouattara après une autre arrestation manquée du leader de GPS en octobre 2019, alors qu’il séjournait à l’hôtel Palace de Barcelone avant de se rendre à Valence pour une Crush party. En plein milieu de nuit, des policiers espagnols ont débarqué dans sa chambre. Par le soin de personnes aux mauvaises intentions tapies dans l’ombre, la police espagnole avait, via le réseau Interpol, reçu le signalement d’un terroriste correspondant aux coordonnées dans cet hôtel de l’ex-Secrétaire général de la Fesci.
Les policiers espagnols après avoir échangé avec lui, se rendront compte qu’ils avaient été induits en erreur par les comploteurs. Après l’échec de cet autre coup, ses détracteurs à Abidjan avaient crié à la mise en scène. En réalité, chaque échec brise leur rêve de voir un jour Guillaume Soro ramené à Abidjan menottes aux mains.
Ainsi, durant la journée du vendredi dernier, espérant que cette fois était la bonne, ils ont jubilé sur la toile. Samedi matin, le confrère L’Essor Ivoirien qui se distingue dans son hostilité vis-à-vis de l’ancien Premier ministre, et qui a sans doute été rassuré par des sources au sein du parti au pouvoir, a même barré sa une avec ce titre : « Guillaume Soro, le pushiste bientôt à Abidjan les mains menottées ; le sort du commanditaire de tous les coups d’Etat en Afrique désormais scellé ». Mais au finish, tous ont déchanté. Maintenant, ils tentent de couvrir leur honte en se recroquevillant derrière la thèse d’une information imaginée pour du buzz.
Posons-nous franchement de bonnes questions : Guillaume Soro manque-t-il de moyens ou de sujets pour faire parler de lui ? Ne lui suffirait-il pas de faire n’importe qu’elle adresse même en faisant un simple twitte pour que cela soit repris à travers le monde ? Sachant qu’il est l’ennemi numéro 1 du régime d’Abidjan qui cherche par tous les moyens à le capturer pour le conduire dans les geôles ivoiriennes, sachant qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne qui l’a condamné à la prison Guillaume Soro va-t-il plaisanter avec un sujet aussi sérieux où son avenir politique, voire son intégrité physique sont en jeu ?
Peut-il à chaque fois s’amuser à donner des informations fausses impliquant les autorités des pays où il séjourne ? En 2019, n’avait-il pas demandé à quiconque doutait de lui, de recouper l’information de son arrestation manquée auprès des autorités espagnoles ? Guillaume Soro ne gagne rien à mentir sur une question aussi cruciale.
Les menteurs sont à chercher plutôt du côté de ceux qui jubilent quand ils apprennent qu’il sera ramené à Abidjan menotté, et qui se fâchent et inventent une autre thèse quand cela ne se réalise pas. Ils souhaitent certainement que leur rêve se réalisent avant d’admettre que les tentatives précédentes ont bel et bien existé, mais n’ont pas connu de succès. Malgré les peines de prison retenues contre lui par la justice ivoirienne, dont une condamnation à la prison à vie, malgré l’exil auquel il est contraint avec plusieurs de ses proches, que ce le régime ivoirien veut faire la peau à l’ancien secrétaire général des ex-Forces Nouvelles. Une preuve que ce régime n’est pas encore prêt pour la réconciliation avec l’ancien président de l’Assemblée nationale. Hélas.
Cissé Sindou