Haine suicidaire contre Soro





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La Justice française est en train de remettre en cause la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2010 face à Laurent Gbagbo. La faute à une cabale orchestrée contre Guillaume Soro.

« Croyant faire du mal à un ennemi en l’occurrence Guillaume Soro, ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis »,cette image utilisée par Maitre Affoussy Bamba résume bien l’attitude des adversaires politiques de l’ancien Premier ministre ivoirien. Des adversaires qui ne sont sans doute pas étrangers à l’immixtion de l’ancien ministre des Affaires étrangères de France dans le dossier d’une plainte déposée en mai 2020 devant la justice française par une association contre l’ex-chef du Parlement ivoirien pour « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et complicité ».

Il faut rappeler que les avocats de l’accusé ont d’abord fait appel d’une décision du juge des libertés rendue dans le cadre de l’enquête préliminaire de cette affaire, une décision de saisie d’une somme que Guillaume Soro devait percevoir après des années de cotisations pour une assurance-vie. Sans doute, la précipitation avec laquelle cette décision avait été prise en son temps s’explique par le fait qu’il fallait priver le président de GPS de cette somme de plus de 150 millions de FCFA qui pouvait lui être utile dans on exil et dans son combat politique. Les avocats ont donc saisi la cour d’Appel en mettant en avant l’immunité de juridiction de leur client, celui-ci ne pouvant pas être jugé en France en raison de la fonction de Premier ministre qu’il occupait au moment des crimes qui lui sont imputés notamment pendant la période de cette crise postélectorale.   

C’est en ce moment que le très controversé Jean-Yves Le Drian est entré en scène en acceptant d’être l’acteur d’une immixtion flagrante et honteuse de l’exécutif dans le judiciaire.

En effet, dans sa lettre écrite à la Cour d’Appel, certainement avec la complicité du Président Macron qui a montré son soutien au projet de 3e mandat d’Alassane Ouattara en 2020 et qui devait par conséquent l’aider à écarter tout adversaire gênant comme Guillaume Soro,  l’ex-Ministre des Affaires étrangères de France, a osé écrire qu’entre 2010 et 2011,Guillaume Soro n’occupait pas de fonction officielle en Côte d’Ivoire. Grotesque ! Et, en écrivant ce mensonge, l’objectif était clair : aider les juges d’appel à déclarer possible un jugement de Guillaume Soro, l’ennemi juré qu’Alassane Ouattara voulait éloigner de l’élection présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire par tous les moyens. Mieux, il s’agissait de rendre difficile le séjour en France de cet opposant qui séjournait dans l’Hexagone à cette période.

Le hic, c’est que l’affirmation de Le Drian reprise comme un argument de motivation d’une décision par des juges, remet en cause la position de la France vis-à-vis de l’élection d’Alassane Ouattara en 2010 face à Laurent Gbagbo.

Car, affirmer que Guillaume Soro n’occupait pas de fonction officielle en 2010-2011, c’est remettre en cause la légitimité d’Alassane Ouattara qui l’a nommé comme son tout premier Premier ministre après que Soro lui ait remis sa démission conformément à l’Accord politique de Ouagadougou. Alassane Ouattara encore au pouvoir aujourd’hui peut-il admettre que celui qu’il a nommé Premier ministre n’occupait pas de fonction officielle ? Cela signifierait qu’il admettrait que lui-même Ouattara n’occupait pas de fonction officielle. Les conséquences vont très loin. Car, cela signifierait qu’il n’était pas le vainqueur de l’élection présidentielle de 2010. N’oublions pas que la CPI, après avoir acquitté Laurent Gbagbo que le pouvoir Ouattara avait taxé responsable des 3000 morts de la crise postélectorale, recherche encore le vrai responsable de cette tragédie…

Cissé Sindou          

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