CPI : La défense de Blé Goudé dénonce les "ouï-dire" dans l’argumentaire de l’accusation





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La défense de Charles Blé Goudé a succédé à celle du président Laurent Gbagbo, ce mercredi, devant la Chambre de la Cour pénale internationale. Me Geert-Jan Alexander Knoops, au nom du collège d’avocats de l’ex-ministre de la Jeunesse, a rélévé et dénoncé les rumeurs qu’il a appelé les ouï-dire, sur lesquelles se sont fondés l’accusation et ses témoins depuis le début du procès. Pour lui, l’équipe du procureur a eu une "argumentation légère sans preuves concrètes".
S’appuyant sur des exemples de récits de témoins et sur des propos transcrits par l’accusation, l’avocat a clairement signifié à la Cour que les éléments fournis n’ont pas été appuyés par des preuves concrètes.
"Il faut faire la différence entre les ouï-dire dont la source est connue mais dont il faut se méfier, et les ouï-dire dont on n’a aucune source", a-t-il prévenu, ajoutant qu’on ne peut pas cumuler des sources anonymes et penser pouvoir arriver à des sources concrêtes et crédibles. "Un grand nombre de sources anonymes ne peut pas augmenter la crédibilité d’une preuve", a-t-il précisé.
Me Geert-Jan Alexander Knoops a finalement rappelé à la Cour que sur 20 incidents contextuels soulevés par l’accusation, plus de 70 % sont basés sur des ouï-dire. Avant de conclure que "le dossier est vide".
La séance a été suspendue et reprendra lundi prochain.
Modeste KONE

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